Thème n° 1 : les paiements et créances

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Rares sont les répondants qui disent ne pas s’intéresser du tout (moins de un pour cent) aux délais de paiement, problématique au coeur d’une bonne gestion du fonds de roulement.

Rares sont en effet les répondants qui disent ne pas s’intéresser du tout (moins de un pour cent) aux délais de paiement, problématique au coeur d’une bonne gestion du fonds de roulement. Plutôt logique par les temps qui courent. Face à la crise, ses avatars et conséquences financières diverses, quelle entreprise n’essaye-t-elle pas en effet de se faire payer le plus vite possible tout en essayant d’obtenir des délais de paiement supplémentaires auprès de ses fournisseurs et/ou sous-traitants ? Encaisser plus rapidement les factures adressées aux clients et payer soi-même le plus tard possible permet de libérer des liquidités qui sinon restent bloquées dans le cycle d’exploitation. Cinquante-neuf pour cent des patrons et directeurs financiers interrogés disent avoir déjà pris des mesures pour dégager des liquidités de cette manière-là. De même que ceux qui n’ont pas encore resserré les boulons à ce niveau mettent ce sujet à l’ordre du jour pour cette année-ci (21 %).

Très concrètement, ils le font en encaissant donc plus rapidement les factures adressées aux clients (75 %) d’une part, et en faisant payer eux-mêmes plus tard leurs fournisseurs d’autre part (37 %). Notons que ces pourcentages sont encore plus élevés dans le chef des grandes entreprises (80 % pour l’encaissement plus rapide et 38 % pour le paiement plus tardif). Ici aussi, rien d’étonnant à cela dans la mesure où le pouvoir de négociation d’une grande entreprise est plus élevé que celui d’une petite PME. Bref, les recettes appliquées apparaissent comme assez classiques. Faibles sont en effet les pourcentages des répondants qui disent avoir recours à d’autres moyens d’action pour améliorer le processus de gestion des paiements et des créances. Ainsi, le recours aux domiciliations (21 %), à l’utilisation d’une carte de crédit (10 %) ou aux solutions dites de factoring (10 %) ne sont guère cités par les sondés.

Sébastien Buron et Patrick Claerhout

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