“Terreur” chez Alken-Maes ?

/ © Belga

Le dialogue social tourne court chez Alken-Maes, dénonce mercredi la LBC-NVK qui pointe la “terreur” imposée par la direction et n’exclut pas de mener des actions. L’entreprise, elle, affirme vouloir donner toutes ses chances à la concertation.

Selon le syndicat chrétien, le management exige toujours davantage de flexibilité de la part des travailleurs, “en réaction à la mauvaise conjoncture sur le marché de la bière”.

“Le dialogue social doit être respecté si on veut aboutir à un consensus. Or, à l’heure actuelle, la direction balaie la concertation, fait peur aux travailleurs et les met sous pression. Nous ne pouvons l’accepter”, indique la LBC-NVK qui dénonce également le non-respect des accords conclus en conseil d’entreprise.

De son côté, la direction affirme “rester ouverte et vouloir donner toutes ses chances à la concertation.” “Nous avons entamé des discussions avec les syndicats il y a plusieurs mois afin d’harmoniser le schéma de travail des employés d’Alken avec celui des employés d’Alken-Maes”, explique le brasseur. Concrètement, ce dernier propose une réduction de la durée de travail hebdomadaire, de 40 à 38,5h, en échange d’une réduction du nombre de jours de vacances et de compensation, de 39 à 30. “Cette nouvelle structure permettrait une meilleure permanence au sein de la brasserie, ce qui est absolument nécessaire pour garantir le service aux clients”, précise encore la direction.

La proposition fait bondir le syndicat chrétien. “Nous refusons que l’on touche aux jours de congé dans un climat où l’on en demande toujours plus, sans possibilité de travailler à temps partiel. Une entreprise ne peut pas exiger de ses travailleurs qu’ils soient constamment disponibles sans rien donner en retour”, poursuit la LBC-NVK qui n’exclut pas de mener des actions si le dialogue social n’est pas rétabli.

Alken-Maes, connu pour ses marques Maes, Cristal, Affligem ou encore Grimbergen, fait partie du groupe néerlandais Heineken.

Partner Content