Swinguru : le golf wallon en 3D

Swinguru a profité d’une mission de l’Awex pour présenter son produit au Japon, le deuxième marché mondial du golf.

Un écran, un ordinateur et une caméra de reconnaissance de mouvement. Il n’en faut pas plus à la PME wallonne Swinguru pour présenter son système d’apprentissage du golf. La semaine dernière, c’est à Tokyo, dans un club de golf indoor _ un de leurs premiers clients japonais _ que Sébastien Wulf (CEO) et Attila Borbath (VP Sales & Marketing) ont posé leurs valises. Le temps d’une petite démonstration en présence de Luc Liébaut, ambassadeur de Belgique au Japon et de Philippe Suinen, le patron de l’Awex, l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers. Swinguru, petite structure basée à Louvain-la-Neuve, profite du passage à Tokyo d’une mission économique organisée par l’Awex pour approfondir ses relations avec son distributeur, qui a déjà signé cinq clients au Japon.

Le marché japonais est particulièrement intéressant pour la PME. D’après une étude de KPMG (2010), neuf millions de golfeurs tapent la balle au Japon, ce qui en fait le deuxième marché après les Etats-Unis. Pas moins de 2.350 parcours de golf sont disséminés sur les îles japonaises. Chacun d’entre eux génère en moyenne 5,1 millions de dollars de revenus. Pas étonnant que Swinguru se destine en premier lieu à l’exportation, notamment dans les pays asiatiques. Sur une trentaine de clients déjà signés, à peine deux sont situés en Belgique.

Première cible : les professionnels

“Notre stratégie est d’attaquer en premier lieu les clubs de golf, les golfs indoor, les profs de golf, indique Sébastien Wulf, CEO de Swinguru. Ensuite, nous nous adresserons aux particuliers avec une solution adaptée.” Le logiciel Swinguru, développé en partenariat technique avec l’entreprise belge Sofkinetic (imagerie 3D et reconnaissance de mouvement), nécessite pour l’instant une aide “extérieure” pour décoder les résultats obtenus. Un professeur de golf doit être présent en soutien pour analyser les mouvements enregistrés par la caméra 3D. Contrairement aux simulateurs de golf, qui ne traitent que le trajet de la balle au moment de l’impact, le logiciel développé par l’entreprise wallonne décortique le swing du joueur. Il s’adresse donc à un public qui souhaite une solution “professionnelle” basée sur l’apprentissage. Cette solution a un coût : 5.500 dollars pour la version de base. La version pour particuliers, attendue dans de prochains développements, pourrait quant à elle s’intégrer dans des simulateurs “classiques”, et s’inviter dans nos salons à un prix plus abordable.

Gilles Quoistiaux, à Tokyo

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