Stib : révision des tarifs en vue

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Le taux de couverture des dépenses de la Stib a atteint 55,26 % de ses recettes en 2011. Pour financer ses objectifs de croissance, la société de transport public veut revoir ses tarifs et développer la publicité.

Le taux de couverture des dépenses de fonctionnement de la Stib par ses propres recettes a atteint 55,26 % en 2011, ce qui représente une nouvelle hausse par rapport à 2010, s’est félicité mercredi Kris Lauwers, son CEO ad interim, lors de la présentation des résultats annuels. “La dotation du gouvernement bruxellois couvre moins de 45 % (des dépenses) alors que, dans le temps, elle couvrait 70 %”, a-t-il ajouté.

Stib : + 5,9 % de voyageurs, + 6,1 % de recettes liées au trafic

En 2011, la STIB a transporté quelque 329,9 millions de voyageurs, ce qui constitue une hausse de 18,3 millions de passagers par rapport à 2010 (+ 5,9 %). Cette croissance dépasse les objectifs fixés par le contrat de gestion de l’entreprise.

Les recettes liées au trafic en 2011 s’élèvent à 233,38 millions d’euros. Elles ont augmenté de 6,1 % par rapport à l’année précédente.

“La différence entre la croissance des recettes et du nombre de voyageurs s’établit à 1,1 %, en deçà de l’inflation”, a commenté le CEO ad interim de la Stib.

Stib : ses dépenses de fonctionnement dépassent 50 % de ses recettes propres depuis quatre ans

Depuis quatre ans, le taux de couverture des dépenses de fonctionnement de la Stib par ses recettes propres dépasse le seuil symbolique des 50 %. Il était de 55,26 % en 2011 et de 52,96 % en 2010.

Voici 10 ans, la Région bruxelloise intervenait dans le financement du ticket “Stib” à hauteur de 1,50 euro, contre 0,75 euro actuellement. La dotation du gouvernement ne diminue pas pour autant mais la diminution de la part régionale s’explique par la croissance du nombre de voyageurs, a précisé Koen Lauwers.

En 2011, la STIB a bénéficié d’une dotation de fonctionnement de la part de la Région bruxelloise à hauteur de 218,971 millions euros. Les recettes directes liées au trafic s’élèvent à 175,3 millions et la dotation pour tarifs préférentiels (recettes indirectes du trafic) à 58,1 millions d’euros.

Stib : le CEO veut revoir les tarifs et trouver des financements via la publicité

La Stib s’est fixé pour objectif de transporter 21 % de voyageurs supplémentaires d’ici 2016 par rapport à 2011. Le projet d’automatisation du métro bruxellois n’est pas tant de réduire l’attente des voyageurs que d’augmenter la capacité de transport du réseau, a indiqué Kris Lauwers.

Pour répondre à cette croissance, la Stib devra trouver de nouveaux moyens financiers. Pour le CEO ad interim de la Stib, celle-ci peut encore améliorer son efficience. Il propose de revoir aussi à l’avenir les tarifs et de trouver des financements via la publicité.

Par rapport au financement public, Koen Lauwers a souligné que le fonds Beliris (fédéral) n’était pas illimité. Il se montre partisan d’une “taxe kilométrique” devant permettre un meilleur financement du transport public mais aussi d’attirer de nouveaux voyageurs.

Trends.be, avec Belga

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