“Starter”, clap deuxième !

Pour sa deuxième saison en préparation, l’émission de la RTBF dédiée aux entrepreneurs en herbe double son budget de production et part à la rencontre des futurs candidats.

“Starter, ce n’est pas un accélérateur de carrière, c’est une catapulte !” De la bouche de l’une des sept premières finalistes de l’émission de la RTBF, il n’y a pas de plus beau compliment. Et pour cause : à 30 ans et après une présence de six semaines dans ce programme consacré à l’esprit d’entreprendre, Sinead Shannon-Roche voit plutôt la vie en rose. Si la styliste n’a pas gagné la finale de la première saison de Starter achevée au printemps dernier, sa participation à la phase finale (sept candidats sur 450 dossiers introduits) lui a ouvert plusieurs portes et a donc fortement contribué à booster le développement de son business. Aujourd’hui, sa ligne de sacs aux rabats amovibles griffée Versa Versa se vend dans une douzaine de pays (du Japon au Brésil en passant par le Maroc et les Etats-Unis) et la jeune femme s’attèle déjà à la production de sa deuxième collection.

Même succès inespéré pour les grands gagnants de la première saison de Starter, François Dethier et Renaud Pirotte, qui réussissent à imposer progressivement leur bière artisanale Curtius dans le secteur horeca et la grande distribution en région liégeoise. Eux aussi reconnaissent cet énorme atout de la visibilité cathodique offert par la RTBF et qui leur permet aujourd’hui d’augmenter les capacités de production de leur micro-brasserie promise visiblement à un bel avenir.

Plus de moyens

En mettant en compétition des gens “normaux” animés par la véritable envie de créer leur propre business, le programme Starter a prouvé qu’il était non seulement possible de produire une émission de télévision originale basée sur l’esprit d’entreprise, mais surtout que le téléspectateur lambda pouvait y adhérer en se posant l’inévitable question du “Pourquoi pas moi ?”. Certes, la diffusion du programme à 20 h sur La Deux cette année n’a pas drainé les foules (à peine 2% de parts de marché), mais la RTBF y croit et a décidé de sortir le portefeuille pour la deuxième saison qui sera programmée au printemps 2013. D’une part, le temps d’antenne de Starter sera nettement augmenté, faisant passer le programme de six émissions de 52 minutes à huit émissions de 90 minutes et, d’autre part, le budget de production sera doublé, atteignant cette fois les 800.000 euros. Enfin, la programmation sera, elle aussi, plus avantageuse puisqu’elle se fondera en théorie dans la case du vrai prime-time de 20h30 et qu’elle pourrait même, chuchote-t-on en coulisses, glisser carrément sur La Une.

Jouant davantage la carte de la proximité et surtout de l’interactivité avec le public qui pourra cette fois participer au vote de sélection des candidats et des lauréats, la deuxième saison de Starter entend aller à la rencontre de tous ceux qui rêvent, en définitive, de créer leur petite entreprise. A cette fin, l’émission de la RTBF a d’ores et déjà lancé son appel à candidatures via son site Internet et partira surtout à la rencontre des candidats potentiels à travers le “Starter Tour”, un casting itinérant prévu successivement à Namur, Charleroi, Liège, Bruxelles et Mons en octobre et en novembre.

Savoir s’entourer

Destiné à montrer une toute autre version du “label” Belgium’s got talent, l’émission Starter s’inscrit non seulement dans une véritable mission de service public, mais ose surtout le pari du courage d’entreprendre dans une période pourtant peu propice aux défis économiques. Un pari qui, comme toujours, se fera avec une équipe de coaches triés sur le volet. “On ne naît pas entrepreneur, c’est un processus qui s’apprend, commente Bruno Wattenbergh, directeur de l’Agence Bruxelloise pour l’Entreprise et co-concepteur de l’émission. L’objectif de Starter est de montrer justement qu’il est important de ne pas démarrer seul et que l’on peut toujours être accompagné dans son aventure pour apprendre à entreprendre. L’émission montre tout ce processus et elle le crédibilise, histoire que les téléspectateurs osent aussi, un jour, ce passage à l’acte.” A bon entendeur…

Frédéric Brébant

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