Solvay et la chimie voient la vie en rose

© Image Globe/Olivier Papegnies

Les conditions de marché du premier trimestre de 2012 étaient “significativement meilleures” que celles du dernier trimestre de 2011, se réjouit Solvay. Le secteur chimique dans son ensemble paraît avoir digéré la crise de 2008-2009.

Solvay entrevoit un premier trimestre de 2012 “significativement meilleur”

Les conditions de marché du premier trimestre de 2012 étaient significativement meilleures que celles du dernier trimestre de l’année 2011, s’est réjoui mardi le groupe chimique Solvay lors de la présentation de sa stratégie pour les prochaines années.

Les activités telles que Specialty Polymers, Consumers Chemicals et Advanced Materials, qui représentaient près de la moitié du résultat brut d’exploitation récurrent de Solvay en 2011, seront les moteurs de croissance du nouveau groupe, assure le groupe belge.

Solvay mise sur un résultat brut d’exploitation récurrent de 3 milliards d’euros en 2016, et 400 millions d’euros d’économies à la fin de 2014, par rapport à la base de coûts du groupe en 2010. Elles comprendront 250 millions d’euros d’économies liées à l’optimisation des achats et de la logistique et 150 millions d’euros obtenus grâce à des processus internes plus efficaces.

Le secteur de la chimie et des sciences de la vie enregistre un chiffre d’affaires record

De son côté, le secteur de la chimie, des matières plastiques et des sciences de la vie a tout à fait digéré la crise financière 2008-2009. Le chiffre d’affaires du secteur a en effet atteint 58,1 milliards d’euros en 2011, soit un nouveau record, d’après les résultats annuels du secteur publiés mardi par la fédération Essenscia.

La première moitié de 2011 a été particulièrement bonne, puis la croissance s’est ralentie. Le chiffre d’affaires annuel affiche une hausse de 11 % et atteint un nouveau record. La moitié de cette croissance est attribuable à des volumes en hausse et l’autre moitié à des prix de vente plus élevés. La plupart des sous-secteurs (pharmacie, caoutchouc, plastiques, etc.) ont connu une “croissance significative”. Seul le sous-secteur “peintures, vernis et encres” a vu son chiffre d’affaires reculer de 3 %.

“Le ralentissement du secteur de la construction en Europe a eu un impact important sur le secteur et ce recul peut encore durer”, a souligné Yves Verschueren, administrateur délégué d’Essenscia.

L’année 2011 a aussi été une année faste pour l’emploi. Pour la première fois depuis 2008, des emplois ont été créés dans le secteur, qui occupe actuellement 90.300 personnes, soit 1.000 de plus qu’en 2010. La croissance devrait cependant être plus modérée en 2012, estime Essenscia.

Chaque emploi dans le secteur pharmaco-chimique représente 1,64 emploi indirect, a précisé la fédération. Dès lors, 240.000 emplois directs ou indirects sont fournis par ce secteur. Par ailleurs, la forte augmentation des investissements jusqu’à 1,8 milliard d’euros (+ 37 %) et la croissance des dépenses consacrées à la recherche et au développement à 2,7 milliards d’euros (+ 11 %) démontrent que le secteur est sorti de la crise, selon Essenscia.

Le secteur représente “plus de la moitié de toutes les dépenses industrielles en recherche et développement et 39 % de tous les chercheurs”. Les exportations représentaient 109 milliards d’euros en 2011 (transit et distribution inclus), soit près du tiers de toutes les exportations de biens de la Belgique.

Trends.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content