Solvay cède définitivement sa participation dans Inovyn et empoche 335 millions d’euros

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Solvay et le groupe suisse Ineos ont signé un accord définitif de cession de la participation du groupe chimique belge dans leur co-entreprise Inovyn, active dans les PVC, ont annoncé jeudi les deux sociétés dans un communiqué commun.

Cette sortie anticipée permettra à Solvay de recevoir un paiement complémentaire de 335 millions d’euros et fera d’Ineos l’actionnaire unique d’Inovyn. La finalisation de la transaction devrait intervenir au second semestre 2016, sous réserve de l’obtention des autorisations règlementaires habituelles.

Le 16 mars dernier, Solvay avait annoncé sa volonté de sortir anticipativement d’Inovyn, une société constituée à 50-50 depuis juillet 2015 avec Ineos et dont l’ambition était de se classer parmi les trois premiers acteurs mondiaux sur le créneau des chlorures de vinyle. Le chimiste belge devait à l’origine sortir de la nouvelle société en juillet 2018, et recevoir un paiement complémentaire de 250 millions d’euros.

“Grâce à l’intégration rapide et efficace de ses équipes et actifs, Inovyn est désormais un acteur solide dans le secteur des chlorovinyls. Cela nous permet d’envisager une sortie anticipée et de nous concentrer davantage sur la transformation du portefeuille du groupe, tout en réalisant une première étape de désendettement”, avait déclaré mi-mars Jean-Pierre Clamadieu, président du comité exécutif de Solvay, cité dans un communiqué. La dette nette de Solvay est passée, à la suite de l’acquisition de l’Américain Cytec, de 778 millions d’euros fin 2014 à 4,379 milliards d’euros fin 2015.

Solvay a dû débourser 5,5 milliards de dollars pour mettre la main, fin 2015, sur le deuxième fabricant mondial de matériaux composites pour l’aéronautique. La Commission européenne avait donné en juin 2015 son feu vert à la création d’Inovyn, après avoir exigé la cession de certaines usines afin d’éviter des entraves à la concurrence. Basée à Londres, l’entité, dont Ineos sera donc bientôt le seul actionnaire, affichait en 2015 un chiffre d’affaires pro forma de plus de 3 milliards d’euros avec 18 usines réparties entre la Belgique, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni.

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