Soldes d’été : la page de la crise n’est pas tournée

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Les soldes d’été commencent demain vendredi. Si les commerçants concernés “partent confiants” selon Comeos, ceux que l’UCM a sondés se montrent “modérément optimistes”. Car la page de la crise n’est pas encore totalement tournée.

Premier week-end des soldes : “prometteur” pour Comeos…

Les soldes d’été commencent demain vendredi. “Les trois premiers jours promettent d’être intenses pour les commerçants : le week-end d’ouverture des soldes sera certainement l’un des plus animés de l’année, estime Comeos dans un communiqué. Avec des réductions allant de 20 % à 50 %, il y aura de bonnes affaires à saisir dès le début.”

La fédération belge du commerce s’attend ainsi à un bon début de soldes, et ce, “malgré la percée très forte de l’offre conjointe lors de la période d’attente, les nombreuses braderies et le temps exceptionnellement chaud que nous avons connu au printemps”. D’autant que les soldes d’été 2011 débutent un vendredi et que la plupart des magasins ouvrent également leurs portes dimanche. Bref, “les commerçants partent confiants”, selon Comeos.

Dans le secteur de la mode, “ce sont principalement les collections de printemps qui seront proposées à prix soldé. Les collections d’été se sont mieux vendues que d’habitude suite aux conditions climatiques exceptionnelles d’avril et de mai. Les collections de printemps sont restées dans les rayons et seront donc écoulées pendant les soldes.”

Dans le secteur de l’électro, “il faut s’attendre à ce que le client effectue ses derniers achats avant les vacances : smartphones, GPS, appareils photo, lecteurs MP3 et tablettes seront les plus populaires”.

Dans le secteur du livre, on s’attend également à enregistrer de bons résultats au début des soldes d’été, “les clients étant à la recherche de livres à lire pendant leurs vacances. Certaines chaînes proposent des séries spéciales en solde.”

Les boutiques en ligne continuent à enregistrer d’excellents résultats, même à l’approche des soldes, avance encore Comeos. Le nombre de visiteurs ne cesse de grimper, tandis que les ventes stagnent. “Notre enquête exclusive sur l’e-commerce a révélé que les clients utilisent les boutiques en ligne pour comparer prix et produits, affirme Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos. Mais pour l’achat proprement dit, le Belge se rend toujours de préférence dans un magasin physique. Dans le secteur de la mode et de l’électro, le prix est le principal moteur de la vente en ligne. Durant les soldes, les meilleurs prix sont disponibles en magasin – le client ne veut pas manquer ces promotions et court donc en magasin pour passer à l’achat.”

… Alors que l’UCM se veut “modérément optimiste”

Les commerçants sondés par l’Union des classes moyennes expriment un optimisme nettement plus modéré. Ils estiment ainsi à 37 % que les soldes d’été 2011 seront meilleurs que l’an dernier, contre 22,5 % qui pensent vendre moins (40,5 % de statu quo). Cette prévision correspond au niveau des stocks à liquider, qui sont à 34,5 % plus importants que l’an dernier et 24 % moins importants (41,5 % de statu quo), chiffre encore l’UCM.

“Ce relatif optimisme n’est pas en soi une bonne nouvelle, estime la fédération. Cela signifie que les ventes à prix pleins ont été mitigées.” Les commerçants sont donc 58,6 % à estimer qu’il y a un déplacement : les ventes en solde augmentent au détriment des ventes à prix plein. Plus généralement, ils estiment à 53,4 % que les consommateurs se comportent à nouveau comme avant la crise, contre 46,6 % qui constatent que les acheteurs restent frileux.

“L’importance des stocks entraînera un démarrage des soldes en douceur, avance l’Union. Les patrons sondés sont 48 %, pratiquement un sur deux, à annoncer qu’ils démarreront avec des ristournes égales ou inférieures à 30 %.”

La période d’attente, pendant laquelle l’annonce de réductions de prix est interdite, est appréciée par 39 % des commerçants sondés, contre 27 % qui n’en veulent plus (34 % sans avis). “Une majorité relative craint une concurrence déloyale de la grande distribution si les rabais étaient autorisés toute l’année”, selon l’UCM.

Quant à la vente en ligne, “les commerçants des secteurs saisonniers (habillement, chaussures, maroquinerie, etc.) estiment à 51,8 % que l’e-commerce est devenu un concurrent sérieux. Parmi ceux-ci, une majorité le regrette, mais près de 20 % y voient une stimulation de l’activité économique qui les amène à se remettre en cause et à peut-être augmenter leurs ventes.”

Trends.be

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