SNCB : les enjeux d’une grève… inévitable ?

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Un groupe de travail rassemblant représentants des syndicats et de la direction de la SNCB doit se réunir vendredi pour discuter de la réorganisation de nos chemins de fer. Parviendra-t-il à éviter la grève des accompagnateurs ?

Un groupe de travail composé de représentants syndicaux et de la direction de la SNCB devrait se réunir vendredi, après le dépôt d’un préavis de grève vendredi dernier par le front commun syndical CGSP-Cheminots et CSC Transcom, a-t-on appris mardi de sources syndicales.

Le comité de pilotage du groupe SNCB, qui s’est réuni lundi, a décidé de mettre en place ce groupe de travail pour discuter de la réorganisation en cours au sein de l’entreprise ferroviaire. Plusieurs dossiers font l’objet de discussions, dans un contexte social tendu, entre les syndicats et la direction de la SNCB.

Parmi ces dossiers, la question du déménagement de la permanence des accompagnateurs de trains de Bruxelles-Midi avait donné lieu, la semaine dernière, à une grève spontanée d’accompagnateurs de trains. Mais ce dossier n’est que “la pointe de l’iceberg”, estime un responsable syndical.

Vendredi dernier, le front commun syndical (CGSP-Cheminots et CSC-Transacom) a décidé de déposer un préavis visant à couvrir “toutes les actions d’interruption de travail pour tout le personnel d’accompagnement le mercredi 15 février”.

SNCB : “parfum de grève chez les accompagnateurs” (PTB)

La tension monte chez les accompagnateurs de train de la SNCB. En cause : la restructuration des permanences. En jeu : leur emploi et leur sécurité, résume mardi le PTB sur son site Internet.

“A chaque dépôt, il y a un permanent, présent de 5 h à 21 h, pour intervenir en cas de problème, rappelle le parti de gauche. Si un accompagnateur est malade ou rencontre des difficultés, le permanent est là pour dépanner. L’ennui, c’est que la direction veut restructurer ces postes pour centraliser et, à terme, avoir une permanence nationale. Au total, ce sont 17 équivalents temps-plein qui sont menacés.”

Ce personnel renforce en outre la sécurité des accompagnateurs : “En effet, l’insécurité pour les travailleurs augmente dans les trains. En 2010, on a recensé 82 agressions, contre 136 en 2011.”

“C’est la goutte qui fait déborder le vase”, dénonce Filip Peers, secrétaire permanent de la CGSP, interrogé par le PTB. Le Parti du travail ajoute que “les travailleurs déplorent notamment le manque de concertation. Ainsi, les responsables de B-Security, le service de sécurité de la SNCB, ont refusé d’envisager l’augmentation de la présence de leurs agents dans les zones à risque.”

But de l’opération, selon le PTB : “Bien évidemment, faire des économies (environ 1 million d’euros). Une fois de plus, celles-ci se feront au détriment de la sécurité et des conditions de travail. Ces économies s’intègrent par ailleurs dans un plan qui prévoit la suppression de nombreux trains.”

Trends.be

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