Siemens va supprimer 6.900 emplois

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Objectif rentabilité: l’industriel allemand Siemens, déjà largement bénéficiaire, a détaillé jeudi à ses employés un vaste plan de restructuration qui menace des milliers d’emplois dans le secteur énergétique, en pleine transition.

Le groupe allemand Siemens a annoncé jeudi la suppression de 6.900 postes dans le monde, dont la moitié en Allemagne dans les branches énergie et automatisation. Les sites de Görlitz et Leipzig seront fermés.

“Siemens répond à l’accélération rapide des changements structurels dans la production d’énergies fossiles et le secteur des matières premières”, explique le groupe dans un communiqué, insistant sur la chute de la demande pour les turbines à gaz. Le géant basé à Munich emploie 351.000 personnes dans le monde.

Le conglomérat allemand, qui produit aussi bien des turbines à gaz et des éoliennes que des locomotives, évoque le bouleversement né de la montée en puissance “rapide” des énergies renouvelables, “qui mettent sous pression croissante les autres formes de production d’énergie”.

Siemens, qui avait déjà taillé dans sa branche énergie dans le cadre d’une vaste restructuration engagée en 2013, souligne la “chute drastique” de la demande mondiale pour les plus grandes turbines à gaz, évaluée à “environ 110 turbines par an” quand les capacités actuelles, tous producteurs confondus, sont estimées à “400 turbines” annuelles.

Dans le détail, le groupe va notamment fermer ses sites de Görlitz (720 emplois) et Leipzig (200 emplois), dans l’est de l’Allemagne, supprimer 640 postes à Mülheim (ouest) et 300 sur son site historique de Berlin et fusionner ses unités d’Offenbach (ouest) et Erlangen (centre).

Le géant allemand entend cependant éviter les licenciements en “transférant autant que possible les personnes concernées” par la restructuration vers ses 3.200 postes vacants.

Siemens, qui a réalisé un bénéfice net de 6,2 milliards d’euros sur son exercice 2016/17, précise par ailleurs qu’il va “continuer à investir” dans les activités en croissance et qu’il a embauché 39.000 personnes dans le monde en 2017, dont 5.200 en Allemagne.

Ces suppressions concernent 1.100 postes dans le reste de l’Europe et 2.500 hors Europe, dont 1.800 aux Etats-Unis.

Pas d’impact attendu en Belgique

La restructuration mondiale ne devrait pas avoir de conséquence sur l’emploi en Belgique, a par ailleurs indiqué la direction de Siemens Belux jeudi.

La réorganisation de l’entreprise, qui aboutira à la suppression de 6.900 emplois dans le monde, concerne principalement la division Power & Gas. Etant donné qu’aucun site de production de cette branche ne se trouve sur le territoire belge, aucune conséquence n’est attendue, indique la filiale belgo-luxembourgeoise de Siemens.

L’entreprise fondée par Wener von Siemens en 1847 est également présente en Belgique et au Luxembourg, où elle emploie 1.800 salariés.

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