Le géant industriel allemand Siemens a dévoilé jeudi un important plan d’économies de 6 milliards d’euros. L’objectif est de redresser sa marge bénéficiaire à “au moins 12%” sur l’exercice 2013/2014, contre 9,5% sur celui qui vient de s’écouler.
“Nous n’avons pas pleinement réussi à stimuler nos performances par rapport à celles de nos concurrents, comme nous l’avions fait ces dernières années”, a déclaré dans un communiqué le patron de Siemens, Peter Löscher.
Sur son exercice décalé 2011/2012, achevé fin septembre, Siemens a tout juste atteint ses objectifs, avec un bénéfice d’exploitation de 5,2 milliards d’euros (-30%). Le bilan de l’année écoulée est plutôt négatif avec un bénéfice net en recul de 27% à 4,6 milliards d’euros.
L’impact social éventuel du plan n’a pas été précisé. L’entreprise emploie 130.000 travailleurs en Allemagne, pour 1.800 en Belgique et au Luxembourg. “Nous n’avons pas connaissance de pertes d’emploi en Belgique”, a indiqué une porte-parole de Siemens Belgique.
L’entreprise a déjà annoncé la mise en vente de son activité de traitement des eaux, dont les revenus se sont élevés sur l’exercice écoulé à environ un milliard d’euros. Dans le secteur de l’eau, le groupe veut plutôt se concentrer sur les systèmes de robotique.
En octobre, l’industriel a aussi décidé de tourner la page du solaire, pour se recentrer, dans le domaine des énergies renouvelables, sur l’éolien et l’hydroélectricité. Le solaire lui a coûté 150 millions d’euros de charges exceptionnelles sur le trimestre.
A l’inverse, pour dynamiser son activité industrielle, Siemens a racheté pour 680 millions d’euros le belge LMS International, spécialisé dans les plateformes logicielles pour systèmes mécatroniques.
Avec Belga
