Secteur industriel : 56.000 emplois perdus depuis 2008

© Louis-Philippe Loncke

Depuis le début de la crise en 2008, 56.100 emplois ont été perdus dans les industries manufacturières belges, indique une étude sur le marché du travail durant la période 2008-2012 de l’Institut pour un développement durable (IDD).

Par contre, “l’hémorragie d’emplois a été contenue entre 2011 et 2012”, avec 6.200 pertes d’emploi, constate l’IDD. On se souvient que le premier semestre de 2013 a été marqué par de nombreuses annonces de restructuration d’entreprises, notamment en Wallonie.

Parmi les secteurs qui ont également perdu des emplois sur la période 2008-2012 figurent notamment les transports et communication (-11.700 unités) et l’agriculture (-9.500 unités).

A l’inverse, 86.900 emplois ont été créés dans les “autres services marchands”, 63.400 emplois dans la santé et l’action sociale et 19.600 dans l’administration publique et l’éducation, ce qui fait dire à l’IDD que “c’est uniquement grâce aux secteurs d’activités abondamment voire totalement financés par l’Etat (titres-services, santé et social, notamment dans le secteur des maisons de repos et les hôpitaux, l’enseignement…) que l’emploi global augmente.”

Entre 2008 et 2012, l’emploi intérieur a progressé de 91.200 unités mais la population active ayant augmenté davantage encore, cette croissance de l’emploi n’a pas pu empêcher une hausse du chômage de quelque 35.600 unités.

L’IDD estime que les évolutions récentes “ne laissent pas augurer d’une remontée très forte de l’emploi dans les deux ou trois années à venir”. “La croissance attendue dans un contexte de compétition internationale exacerbée et de progrès technologiques continus ne laisse pas augurer d’un redressement de l’emploi manufacturier. C’est même à de nouvelles réductions d’emplois nettes qu’il faut s’attendre”, juge l’IDD, alors que le secteur bancaire poursuit sa “(longue) convalescence” et que les contraintes budgétaires empêcheront une nouvelle progression de l’emploi non-marchand ou fortement subsidié. “Par contre le secteur de la construction, soutenu notamment par la nécessaire extension du parcs de logements, pourrait voir l’emploi se développer quelque peu”, conclut l’Institut.

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