SECONDE NATURE: BEAUTÉ ÉCORESPONSABLE

PERRINE RASE, FONDATRICE ET GÉRANTE DE SECONDE NATURE "Notre objectif vise à proposer des produits irréprochables en termes de santé et d'écologie." © Reporters

Implantée à Ottignies, Seconde Nature formule et commercialise des cosmétiques biologiques dans un marché encore discret mais en forte croissance.

“Les fondements de notre entreprise s’inscrivent dans une démarche de développement durable, déclare Perrine Rase, fondatrice et gérante de Seconde Nature. L’industrie cosmétique à l’échelle mondiale est à l’origine de nombreux problèmes de pollution tels que des silicones et microbilles de plastique dans les océans, des packagings polluants, des matières premières non biodégradables et dont les méthodes de fabrication nécessitent le recours à des solvants très polluants, etc. Pour sa part, le secteur cosmétique bio est en croissance constante. En France, entre 2005 et 2009, on a enregistré une progression annuelle de 25 % en moyenne. Cela étant, les cosmétiques bio n’y représentent que 2 % en parts de marché (3,3 % estimés en 2015). L’Allemagne est le premier marché devant la France. En Belgique, cela oscille probablement entre 1 et 2 %.” Encore relativement confidentiels, les cosmétiques bio commencent doucement à intéresser un public de plus en plus large et qui dépasse les early adopters verts. Ils s’inscrivent dans une tendance de fond durable que l’on peut résumer par “consommer moins mais mieux”. Les petits producteurs se sont également professionnalisés et proposent aujourd’hui des cosmétiques qui répondent efficacement aux besoins des consommateurs.

“Notre objectif vise à proposer des produits irréprochables en termes de santé et d’écologie, poursuit Perrine Rase. Ils sont innovants et à la pointe de ce que la cosmétique bio a de meilleur à offrir, sans demander un changement drastique des habitudes de consommation du public. Si elle est encore associée à un mode de consommation marginal, la cosmétique bio se débarrasse petit à petit des clichés dont elle est victime, parfois à juste titre, comme des senteurs explosives, une date limite de consommation courte ou un packaging désuet. Mais aujourd’hui, je pense que de plus en plus de gens cherchent à retrouver de l’authenticité, de la qualité et aussi à avoir la maîtrise de leur consommation. Ils souhaitent savoir où c’est fait, par qui, dans quelles conditions. Je ne pense pas qu’il s’agit d’un effet de mode mais plutôt d’une prise de conscience à long terme.” Seconde Nature propose déjà une dizaine de produits (crèmes, laits, huiles, etc.) dont les formules sont 100 % biodégradables et les emballages entièrement recyclables. Depuis cette année, elle fait partie des marques lauréates de la mention “Slow Cosmétique” qui met en avant les marques qui s’engagent pour une beauté plus saine et sans fausse promesse.

Implantation en Flandre

Créée en juillet 2013, Seconde Nature travaille actuellement avec deux laboratoires spécialisés, l’un à Marseille, l’autre à Spa. Le premier exercice (18 mois) s’est achevé avec un chiffre d’affaires de 35.000 euros. Perrine Rase espère tripler ce résultat d’ici fin 2016. Il est vrai que ses cosmétiques rencontrent de plus en plus de succès. Pour leur distribution, elle se focalise sur deux canaux : les pharmacies et les magasins spécialisés (boutiques bio et espaces de bien-être). Seconde Nature compte actuellement une quarantaine de points de vente en Wallonie et à Bruxelles. “Pour 2016, notre challenge est de réussir notre implantation en Flandre”, ajoute Perrine Rase. Dans un marché concurrentiel, Seconde Nature dispose de tous les atouts pour réussir et contribuer ainsi à faire évoluer petit à petit nos habitudes de consommation.

G.V.D.N.

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