Ryanair en justice contre Belgocontrol après la grève

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Michael O’Leary, bouillonnant patron de Ryanair, envisage sérieusement de porter plainte contre Belgocontrol après une grève qu’il jugé “illégale” et qui lui aurait coûté 1 million d’euros.

Ryanair a annoncé mardi à Bruxelles son intention d’intenter une action en justice contre Belgocontrol, l’entreprise publique en charge de la sécurité de la navigation aérienne en Belgique, à la suite de la grève spontanée qui a perturbé le ciel belge mardi dernier et aurait coûté à la compagnie aérienne plus de 1 million d’euros.

Selon Ryanair, cette grève spontanée “illégale” l’a en effet contraint à annuler 90 vols et a touché 15.000 de ses passagers. “Nous envisageons également d’intenter une action contre la trentaine de contrôleurs aériens qui seraient à l’origine de cette grève sans le soutien de leur syndicat”, a indiqué Juliusz Komorek, directeur juridique de Ryanair.

L’action serait menée devant la justice belge et intentée dans les trois mois, le temps pour Ryanair de constituer son dossier.

O’Leary : “La Commission européenne doit veiller à ce que le ciel européen reste ouvert !”

“La Commission européenne doit faire quelque chose et veiller à ce que le ciel européen reste ouvert !”, a pour sa martelé Michael O’Leary.

Le bouillonnant patron de Ryanair a fustigé les récentes grèves survenues en Belgique, Espagne et France, alors que, dans le même temps, les compagnies aériennes européennes se voient légalement obligées d’indemniser leurs passagers. Il a appelé la Commission européenne à réformer le secteur du contrôle aérien, en y interdisant notamment le droit de grève.

Ces contrariétés n’ont toutefois pas empêché Michael O’Leary de fêter, gâteau et sièges en promotion à l’appui, le 20 millionième passager transporté par Ryanair à l’aéroport de Charleroi. Un succès phénoménal !”, s’est-il félicité.

Ryanair à Zaventem “dans quelques années”

Michael O’Leary veut malgré tout s’implanter à Zaventem dans quelques années, affirme-t-il mercredi dans le Nieuwsblad : “C’est parfaitement possible. A Londres aussi, nous travaillons à partir de plusieurs aéroports.”

Le patron de Ryanair précise que l’aéroport doit d’abord améliorer son efficacité : “Les passagers doivent actuellement arpenter des couloirs interminables. Nous ne nous installerons à Zaventem que si un temps de rotation de 25 minutes est possible. Sinon, cela n’a pas de sens. Ils ont là-bas toutes sortes d’espace qu’ils n’utilisent pas. Pourquoi ne nous le font-ils pas à un bon prix ?”

Ryanair estime que, si une nouvelle extension est possible à Charleroi, “le terminal devrait à nouveau être étendu”. Michael O’Leary n’en dit par contre pas plus sur les discussions pour revenir à l’aéroport d’Ostende.

Trends.be, avec Belga

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