Ryanair critique sévèrement la politique tarifaire de Brussels Airport

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La compagnie aérienne Ryanair n’est pas satisfaite de la politique tarifaire en vigueur à l’aéroport de Zaventem (Brussels Airport), a laissé entendre son directeur commercial, David O’Brien, mardi à Bruxelles.

La compagnie aérienne, qui fête ses 30 ans en 2015, avait convié la presse pour annoncer une myriade de bonnes nouvelles. Ryanair s’attend cette année à atteindre la barre des 7 millions de passagers en Belgique, ce qui profitera aux aéroports de Charleroi (BSCA) et Zaventem, qui accueilleront davantage de passagers Ryanair, prévoit David O’Brien. La compagnie prévoit de transporter 5,2 millions de passagers depuis Charleroi et 1,7 million de Zaventem.

Ryanair va ainsi ajouter quatre nouvelles liaisons depuis Charleroi dès cet été (Athènes, Bucarest, Prague et Riga) et une liaison, à partir d’octobre 2015, entre l’aéroport carolorégien et Copenhague. A Brussels Airport, Ryanair annonce deux nouvelles liaisons pour cet été (Dublin et Vérone). Au total, Ryanair opérera cet été 89 liaisons depuis la Belgique, dont 77 à Charleroi et 12 à Zaventem.

Un message clair

Après avoir souligné dans un premier temps la bonne collaboration avec Brussels Airport, le discours a quelque peu changé du côté de Ryanair, son directeur commercial déclarant mardi que “tout n’est pas parfait”, avant de pointer du doigt la structure de coûts à Zaventem. La manière dont Brussels Airport facture à la compagnie irlandaise entrave la croissance de Ryanair sur le tarmac de Zaventem, a déploré David O’Brien.

“Prenez Gatwick. Cet aéroport essaie de tirer un maximum des infrastructures. On y compte 90% pour l’atterrissage, donc par avion, et 10% est calculé par passager. C’est un encouragement à utiliser de plus grands appareils. A Zaventem, c’est l’inverse”. Cela ne doit pas âtre pris comme une attaque de Ryanair contre Zaventem, a par la suite souligné David O’Brien.

Le message n’en est pas moins clair: pour voir rapidement Ryanair développer davantage de liaisons à Zaventem, il faudra revoir la politique tarifaire.

Le directeur commercial de Ryanair ne voit pas de place actuellement à Brussels Airport pour des liaisons “innovantes” mais seulement pour des liaisons “sûres”, pour lesquelles une augmentation de la fréquence est possible. Dublin est un bon exemple de ce cas de figure.

Ce n’est pas une question de concurrence entre Zaventem et Charleroi, a encore souligné David O’Brien, pour qui la concurrence peut venir d’ailleurs. “Nous avons déjà basé quatre avions à Copenhague. Ils auraient aussi pu l’être à Zaventem”.

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