Rudi Thomaes veut un débat sur l’indexation des salaires

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“Soyons ouverts et francs et recommençons le débat sur l’indexation”, a demandé Rudi Thomaes, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), invité de La Première jeudi matin.

“Nous sommes actuellement confrontés à la possibilité d’une deuxième adaptation des salaires au cours de 2012. Il est clair que, dans une économie où il n’y a plus de croissance, avec des pays autour de nous qui prennent des mesures pour rendre leur économie plus compétitive, une augmentation des salaires deux fois par an est, pour la Belgique, extrêmement dangereux”, a souligné l’administrateur délégué.

Il estime l'”attitude asociale et non solidaire” de ceux qui ne veulent plus remettre le sujet sur la table. “Il est clair qu’une opération intelligente et non agressive en ce qui concerne l’indexation peut aider à créer plus d’emplois. Dans l’Eurozone, nous sommes disciplinés sur le plan de l’assainissement budgétaire mais, en ce qui concerne la compétitivité, on a décidé de ne pas suivre les instructions de l’Europe, ce qui est irresponsable, selon nous”, ajoute-t-il.

Il se demande encore pourquoi “les syndicats ont interdit au Conseil central de l’économie de faire une étude sur les avantages et désavantages du système de l’indexation si celui-ci ne pose pas problème”.

“Les employeurs sont actuellement confrontés à un marché sans croissance. Si on ne trouve pas de nouvelles pistes, les conséquence peuvent être pénibles”, comme chez Hélio à Fleurus, a précisé Rudi Thomaes.

“Nous continuons à perdre, en termes de compétitivité, quand il s’agit du coût salarial en Belgique par rapport aux coûts que l’on constate en Allemagne, en France et aux Pays-Bas.”

Par ailleurs, le patron des patrons a souligné l’importance du secteur des services. “La désindustrialisation en Belgique se déroule beaucoup plus vite qu’à l’étranger. Aucun pays de la zone Euro n’a perdu autant d’emplois et de valeur ajoutée dans le secteur industriel que nous. Nous avons un problème de stratégie; le futur réside dans le secteur des services.”

Avec Belga

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