Rififi au Cercle du Lac de Louvain-la-Neuve

La Grand'Place à Louvain-la-Neuve. © BELGA/Eric Lalmand

Deux actions en justice secouent le Cercle du Lac qui cherche aussi à regonfler son capital. Panique à bord ? Son administrateur délégué préfère parler d’une tempête dans un verre d’eau…

Le 14 septembre, le Cercle du Lac avait mis les petits plats dans les grands pour son cocktail de rentrée. Ce club d’affaires situé à Louvain-la-Neuve avait en effet convié le vice-Premier ministre Didier Reynders et le professeur de finances Roland Gillet pour son Forum économique, histoire de prouver son dynamisme devant ses 800 membres. Mais côté petits plats, l’attention était davantage portée vers le nouveau partenaire horeca du Cercle du Lac qui avait pour mission délicate de faire oublier l’ancien traiteur Valsa remercié après 10 ans de service.

Au-delà de l’anecdote gastronomique, c’est la gestion de ce dossier qui est aujourd’hui pointée du doigt par certains coopérateurs du Cercle. Courroucé, le traiteur Valsa a en effet décidé de ne pas se laisser faire et réclame la somme de 485.000 euros devant les tribunaux pour ” rupture abusive de contrat “. A cette action en justice s’en ajoute une deuxième qui concerne cette fois les membres du personnel non repris par le nouveau traiteur Great Lake. Selon les plaignants, le Cercle du Lac et son nouveau partenaire horeca se sont en effet entendus ” pour tenter d’échapper à l’application des dispositions légales en matière de transfert d’entreprise ” et le nouveau traiteur a donc ” irrégulièrement mis fin à leur contrat de travail “. Dans cette deuxième action en justice, c’est un montant de quelque 200.000 euros qui est réclamé au Cercle et à son prestataire horeca.

Au-delà de la mauvaise publicité générée par ces deux actions en justice, c’est aussi la situation financière du Cercle du Lac qui inquiète certains coopérateurs. Aujourd’hui, la société est à la recherche d’argent frais et ce besoin de recapitalisation se chiffre entre 1 et 1,2 million d’euros. ” Notre trésorerie n’est pas en péril, réagit Olivier Cruysmans, administrateur délégué du Cercle. Nous voulons simplement revenir à un ratio d’autofinancement plus élevé que ce que l’on a pour le moment et il est donc normal de procéder à une recapitalisation. ” Les mauvaises langues diront que c’est peut-être pour mieux affronter l’orage judiciaire qui pourrait se chiffrer, en cas de défaite, à près de 700.000 euros…

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