RÉCONFORT+: ESTHÉTIQUE VERTE

VICTORIA DIYAKOVA, ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ DE RÉCONFORT+ "Nous sommes une entreprise générale qui combine éco-construction et insertion sociale." © Reporters

Entreprise bâtie sur le durable, Réconfort+ s’inscrit tout à la fois dans l’éco-construction et l’insertion active avec pour ambition d’améliorer l’habitat et de valoriser des compétences insoupçonnées.

Société coopérative à finalité sociale, Réconfort+ est une entreprise générale en éco-rénovation fondée en septembre 2012. Elle fait partie de ces nouvelles entreprises qui font leur apparition ces dernières années sur le marché bruxelloises dans le domaine de l’éco-construction. Cela fait déjà quelques années que la Région bruxelloise encourage le développement de technologies vertes et innovatrices. Comme le souligne Victoria Diyakova, administrateur délégué de Réconfort+, “le plan régional de développement durable entend promouvoir le développement régional autour de l’articulation équilibrée des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Notre projet intègre ces aspects et vise à créer de nouveaux emplois dans le domaine de l’éco-construction. Actuellement, il n’existe pas d’entreprise d’insertion active dans l’éco-construction à Bruxelles en tant qu’entrepreneur général mais il existe un potentiel de demandes de ce type d’entrepreneuriat surtout dans la zone d’intervention prioritaire.”

Même si cela percole lentement, il est clair qu’une tendance durable à l’utilisation de matériaux et techniques plus respectueux de l’environnement se dessine ces dernières années. C’est dans ce contexte que la jeune entreprise bruxelloise, qui s’appuie sur une équipe de 18 collaborateurs, ambitionne de croître.

“Au vu des tendances du secteur et des objectifs, s’inscrire aujourd’hui dans l’éco-construction et s’insérer en même temps dans le champ de l’économie sociale constituent une opportunité commerciale importante, enchaîne Victoria Diyakova. Les perspectives sont réelles lorsque l’on envisage la vétusté du parc immobilier bruxellois et les progrès qui doivent être accomplis pour améliorer son efficacité énergétique. Les bâtiments publics accusent également un retard à combler à ce niveau et dès lors la place est ouverte aux entreprises qui peuvent répondre à des marchés publics avec une réelle spécificité combinant insertion et éco-construction et éco-rénovation.” Entreprise bénéficiaire dès son premier exercice, elle a doublé sa marge brute entre 2013 et 2014 qui est passée de 68.812 à 138.487 euros. Selon sa responsable, les prévisions pour cette année sont encourageantes: la marge brute actuelle s’élève à 285.039 euros (selon un bilan provisoire de neuf mois) et les contrats décrochés dans des marchés publics devraient booster les résultats.

Dimension sociale

Si la dimension environnementale caractérise Réconfort+, elle est indissociable de sa dimension sociale. Car si Bruxelles est confrontée à un défi majeur en termes de rénovation du bâti existant, le défi social n’est pas moindre. Et la société coopérative entend bien relever également ce dernier en contribuant à son échelle à l’emploi. “L’entreprise a pour objectif d’exécuter ses activités commerciales dans le but de valoriser les travailleurs de l’entreprise et le service à la collectivité, précise Victoria Diyakova. Notre projet permet de donner aux personnes sans qualification et au public fragilisé l’opportunité d’apprendre un métier, d’acquérir une expérience valorisante et d’obtenir une qualification professionnelle.” Outre la création d’emplois, les activités de Réconfort+ ont également un impact sur les habitations et le confort des habitants, en favorisant les économies d’énergie et in fine en réduisant les charges. A terme, tout le monde est gagnant.

G.V.D.N.

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