Réacteurs arrêtés: EON envisage une plainte contre Berlin

© Reuters

Le numéro un allemand de l’énergie EON envisage de porter plainte contre la décision du gouvernement allemand de mettre à l’arrêt forcé pour au moins trois mois sept réacteurs nucléaires, selon le quotidien Süddeutsche Zeitung paru jeudi.

EON, qui opère deux réacteurs concernés par cette décision, celui de Isar 1 en Bavière (sud) et Unterweser (nord-ouest), réfléchit à attaquer en justice l’ordre du ministère de l’Environnement, affirme le quotidien en ajoutant que d’autres opérateurs de centrales seraient aussi tentés par la démarche.

A la lumière des événements au Japon, la chancelière Angela Merkel a annoncé mardi l’arrêt immédiat et pour au moins trois mois des sept plus anciens des 17 réacteurs allemands, afin de les soumettre à des contrôles de sécurité.

La fermeture sera définitive pour au moins l’un d’entre eux, celui de Neckarwestheim 1 (sud-ouest), qui est le plus vieux d’Allemagne, avait annoncé son opérateur EnBW.

L’arrêt forcé est une mauvaise nouvelle pour les quatre opérateurs de réacteurs en Allemagne (EON, RWE, Vattenfall Europe et EnBW), pour qui les centrales nucléaires, dont la construction est amortie depuis longtemps, sont de véritables vaches à lait.

L’hebdomadaire Der Spiegel a calculé que la pause de trois mois pourrait leur coûter au total un demi-milliard d’euros.

Selon la Süddeutsche Zeitung, EON doute de la validité juridique de l’arrêt forcé des réacteurs, décidé sans consultation du Parlement allemand et sur la base d’une loi qui prévoit en effet une telle mesure, mais seulement en cas de menace concrète d’accident nucléaire.

Trends.be, avec Belga

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