Qatar Airways à Bruxelles : décryptage

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Depuis le 31 janvier, Qatar Airways relie Bruxelles à Doha (Qatar) cinq fois par semaine et offre des correspondances vers 90 autres destinations. Zoom sur le business de la compagnie qatarie.

90 nouveaux emplois potentiels

Depuis le 31 janvier, Qatar Airways relie Bruxelles à Doha (Qatar) cinq fois par semaine et offre des correspondances vers 90 autres destinations. Son Airbus gros porteur contient un nombre maximal de 30 places en classe affaires et de 275 en classe économique. Qatar Airways emploie sept personnes à l’aéroport et douze autres dans sa filiale bruxelloise. Dans le secteur aéronautique, on estime grosso modo qu’un emploi direct et deux emplois indirects sont créés par 1.000 passagers et par 100 tonnes de fret. La nouvelle société pourrait ainsi entraîner la création de 80 à 90 emplois directs à l’aéroport.

Luxe à bord

Qatar Airways offre en classe économique dix centimètres d’espace supplémentaire pour les jambes par rapport aux nouveaux sièges de Brussels Airlines. Les sièges les plus chers sont rabattables en lits. Le site de réservations Skyscanner classe à la cinquième place mondiale la restauration servie à bord. Le billet retour le moins cher de Bruxelles à Doha coûte 755 euros, le plus cher, 5.060 euros. Les spécialistes pointent notamment du doigt des frais de personnel moins importants pour expliquer l’excellence du service offert par les compagnies asiatiques.

Agressive, mais tolérante

Le communiqué de presse diffusé par la compagnie dès son arrivée à Brussels Airport ne laisse planer aucun doute sur ses projets de développement. “Avec ses 27 destinations européennes, Qatar Airways est aujourd’hui une jeune compagnie dynamique dont le développement rapide inquiète déjà la concurrence”, mentionnait-il. Curieusement, le communiqué s’efforçait dans le même temps de dissiper toute inquiétude. “Nos concurrents ne doivent pas redouter les conséquences, ni se sentir menacés. Qatar Airways se réjouit de la concurrence et poursuivra sa stratégie de croissance agressive.”

Zaventem troque le “low cost” contre le luxe

Brussels Airport privilégie le luxe et les voyageurs d’affaires. Si en 2009, l’aéroport caressait encore le projet d’installer un terminal low cost, il préfère miser aujourd’hui sur les compagnies synonymes de classe et de luxe. Outre Qatar Airways, trois autres compagnies asiatiques cinq étoiles atterrissent aussi à Bruxelles : Jet Airways (Inde), Etihad Airways (Emirats arabes unis) et Hainan Airlines (Chine). Elles accueillent leurs passagers professionnels dans des salons, leur permettent de passer plus rapidement le contrôle douanier et leur offrent un accompagnement personnalisé poussé.

Pas de salon particulier

Qatar Airways partage à l’aéroport national le même salon que d’autres compagnies aériennes. Avec cinq vols par semaine, Qatar Airways ne pourrait pas rentabiliser son propre salon. Jet Airways (Inde) est la seule compagnie asiatique à posséder un salon particulier. Un service luxueux y est offert dans un décor aux couleurs de l’Inde. Pour faire régner le silence, la compagnie met à la disposition des passagers des casques pour regarder la télévision. Jet Airways n’enregistre aucun bénéfice ni perte sur son salon.

13.000 personnes

13.000 personnes sont employées par Qatar Airways. Six mille autres collaborateurs travaillent dans diverses filiales telles que l’aéroport de Doha, une organisation de voyages, les départements médicaux, les boutiques et les services aéroportuaires. Lors de sa relance en 1997, la compagnie possédait quatre avions. Sa flotte devrait en compter environ 120 d’ici 2013.

40 milliards de dollars

Telle est la valeur de la commande de Qatar Airways : 92 Boeing et 104 Airbus, dont cinq A380-800, l’avion le plus grand du monde.

Hans Hermans

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