PSA annonce une perte historique de 5 milliards d’euros en 2012

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Le numéro un français de l’automobile, PSA Peugeot Citroën, a dévoilé mercredi une perte nette de 5 milliards d’euros en 2012, la plus lourde de son histoire, mais maintient ses prévisions pour 2013 et les années suivantes.

PSA Peugeot Citroën a annoncé mercredi avoir essuyé en 2012 une perte nette historique de 5 milliards d’euros, qui s’explique par sa dépendance aux marchés européens, mais le numéro un français de l’automobile a maintenu ses prévisions pour 2013 et les années suivantes. En 2011, le constructeur avait dégagé un bénéfice net de 588 millions.

Le montant astronomique de la perte nette du groupe l’an dernier inclut des dépréciations d’actifs massives, à hauteur de 4,7 milliards d’euros, touchant sa branche automobile, qu’il avait déjà dévoilées la semaine dernière.

Mais le constructeur a également essuyé une lourde perte opérationnelle courante de 576 millions, tandis que le chiffre d’affaires a reculé de 5,2% à 55,4 milliards.

Comme attendu, la dette nette ressort à -3 milliards d’euros. “La dette nette s’est améliorée de 200 millions d’euros”, a souligné le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon lors d’une conférence téléphonique.
PSA a brûlé l’an dernier 3 milliards d’euros de liquidités, dont 2,5 milliards pour sa branche automobile, soit 200 millions par mois. Il compte toujours diviser par deux cette année son rythme de consommation de cash et vise un retour à l’équilibre de sa trésorerie opérationnelle à fin 2014.

PSA compte sur son plan de restructuration en cours, mais aussi sur son alliance avec l’américain General Motors, pour rebondir. Il a réaffirmé en revanche que l’équipementier automobile Faurecia, dont il détient 57,4%, n’était “pas à vendre”.

Il a par ailleurs annoncé son intention de repositionner cette année ses deux marques, Peugeot et Citroën, l’une par rapport à l’autre. “Chaque marque aura une position clarifiée dès les prochains lancements de véhicules”, a-t-il expliqué.

Les fournisseurs belges peu touchés par la perte historique de PSA Peugeot Citroën

Les sous-traitants automobiles belges seront probablement peu touchés par la situation chez PSA Peugeot Citroën, ont indiqué Agoria, la fédération de l’industrie technologique, et la Febiac, la fédération belge de l’Industrie de l’Automobile et du Cycle.

PSA explique cette perte record par “la détérioration de l’environnement dans le secteur automobile en Europe”. Le montant de la perte inclut des dépréciations d’actifs massives, à hauteur de 4,7 milliards d’euros, touchant sa branche automobile, impactée par les baisses de volumes et la pression sur les prix.

Agoria estime que des sous-traitants belges seront sans doute concernés mais sans pouvoir fournir de données chiffrées. Mais ces sous-traitants seront dans une moindre mesure affectés car ils ont souvent plusieurs constructeurs automobiles comme clients.

La Febiac souligne de son côté qu’il n’y aura pas énormément de retombées directes. PSA se fournit essentiellement chez des sous-traitants français, précise la fédération.

A l’instar de la France, les ventes de voitures du groupe ne se portent pas bien en Belgique. Peugeot, qui se situe au 3e rang des immatriculations, a vendu 39.932 véhicules en 2012 et Citroën, qui occupe le 4e rang, a vendu 37.238 automobiles, soit des baisses de respectivement 18,03 pc (-8.784) et 18,33 pc (-8 355) par rapport à 2011. Les pertes pour le top 5 se situent entre -15 pc (Volkswagen) et -25 pc (Renault).

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