Proximus dément avoir demandé un bonus à long terme pour Dominique Leroy

Dominique Leroy © Belga

“Proximus dément que le conseil d’administration, le comité de rémunération ou l’administrateur délégué en personne, en 2017, aient adressé une demande formelle ou informelle au gouvernement, en vue de l’attribution, pour l’exercice 2016, d’un bonus à long terme pour Dominique Leroy, CEO de l’entreprise”, a fait savoir l’opérateur jeudi.

“Étant donné que l’administrateur délégué est le seul membre du comité de direction ne bénéficiant pas d’un bonus à long terme, le conseil d’administration a, début de l’année dernière, décidé de vérifier avec le gouvernement la possibilité d’en accorder. En raison de la réaction négative, cette proposition n’a pas été mise à l’ordre du jour de l’assemblée générale d’avril 2016 et dès lors, une telle rémunération n’a pas été demandée”, assure Proximus dans un communiqué.

Fixées au début de son mandat, en janvier 2014, les conditions salariales de Dominique Leroy n’ont pas été modifiées depuis lors. “Sa rémunération est détaillée en toute transparence dans le rapport de rémunération approuvé ce jeudi par le conseil d’administration. Ce rapport sera publié dans quelques semaines en prévision de l’assemblée générale annuelle du 19 avril”, ajoute l’opérateur qui “déplore la sortie, de cette manière, de ce sujet dans l’actualité”.

800.000 euros par an

De Tijd et L’Echo rapportaient mercredi que Dominique Leroy, CEO de Proximus, estime avoir droit à un bonus à long terme, mais le Premier ministre Charles Michel s’y oppose.

Nommée par le gouvernement Di Rupo, qui a fixé un plafond pour les rémunérations des top managers, Dominique Leroy est rémunérée plus de 800.000 euros par an.

Dans un entretien accordé à De Tijd, Mme Leroy estime aussi avoir droit à une rémunération variable à long terme. “La seule chose qui me dérange sur le plan de ma rémunération, c’est qu’on n’y retrouve pas de rémunération variable à long terme. Je trouve que ce n’est pas normal, étant donné que je suis précisément payée pour définir les lignes stratégiques et développer une vision à long terme”, déclare-t-elle.

Or, il appartient au gouvernement, actionnaire majoritaire de Proximus, d’approuver une telle rémunération. La question a d’abord été posée au ministre des Télécommunications, Alexander De Croo (Open Vld), pour aboutir chez le Premier ministre, qui s’y oppose. Dans le climat actuel, le Premier ministre estime que l’attribution de ce bonus serait certainement mal accueillie, avancent les quotidiens.

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