Premier vol commercial réussi de la fusée low cost Falcon 9

© REUTERS

Une entreprise américaine de 3.000 personnes, SpaceX, vient de réussir le premier vol commercial d’une fusée bon marché, Falcon 9, en mettant sur orbite le satellite de la société luxembourgeoise SES. SpaceX est dirigé par Elon Musk, qui dirige aussi Tesla. Pour lui c’est un premier pas… pour aller vivre sur une autre planète.

Le petit monde des lanceurs de satellite est en effervescence : une jeune société, SpaceX, fondée en 2002, vient de réussir le premier vol commercial d’une fusée de son catalogue, Falcon 9.

L’entreprise concurrence notamment Arianespace, qui contrôle 50% du marché des lanceurs de satellites. Il a lancé un satellite de la société luxembourgeoise SES, SES-8, le 3 décembre, depuis le Cap Canaveral.

Tarif : 56,5 millions de dollars SpaceX est une entreprise américaine dirigée par Elon Musk, qui a fait fortune en développant PayPal, et devient le nouveau Steve Jobs américain.

Il a fait une percée dans la voiture électrique avec Tesla, et bouscule le marché du lanceur de satellite avec SpaceX. Ce dernier développe une famille de fusées meilleur marché que les offres concurrents, qui promet des lancements plus fréquents. Ce qui pourrait réduire le délai entre la commande du lancement et son exécution.

Les tarifs sont sur le site : 56,5 millions de dollars pour une charge de 13 tonnes en orbite basse, presque 5 tonnes pour le géostationnaire. Ce dernier orbite est généralement celui utilisé pour les satellite de télécommunication ou de diffusion télé (comme le SES-8).

50 lancements dans les 5 ans SpaceX a un carnet de commande déjà bien rempli, avec 50 lancements dans les 5 ans, dont 60% sont commerciaux. L’entreprise a aussi reçu commande de transports de charges vers la station spatiale internationale (10 lancements).

Des lancements expérimentaux avaient été réalisés, mais le dernier avait laisser planer un doute sur le fonctionnement du deuxième étage de la fusée.

SpaceX arrive dans un marché occupé par le français Arianespace, l’américain Boeing et Lockheed Martin, et aussi par des Russes avec la fusée Proton. Cette dernière n’est pas chère mais a enregistré beaucoup d’échecs.

La jeune société développe une gamme de fusées. Une version Flacon Heavy portera des charges plus lourdes, jusqu’à 21 tonnes en orbite géostationnaire, et un futur vaisseau spacial, Dragon.
Le mission statement de l’entreprise est très Star Trek : le communiqué annonçant le lancement réussi de Falcon 9 que “le but ultime (de SpaceX) est de permettre aux gens d’aller vivre sur d’autres planètes”.

Robert van Apeldoorn

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