Premier vol Bruxelles-Washington pour Brussels Airlines à la minute près

Brussels Airlines a ouvert mardi un vol sur Washington D.C. L’an prochain elle pourrait aller à Boston.

Le premier vol Bruxelles-Washington s’est posé, mardi 18 juin, avec le temps de vol exact prévu, 8h20 et un petite centaine de passagers. A la minute près. C’est le deuxième vol de la compagnie vers les Etats-Unis. Il a été opéré a-par un Airbus A 330-200. Il dessert la capitale américaine 5 fois par semaine. Brussels Airlines programme une nouvelle destination nord-américaine tous les ans. L’an dernier, la desserte de New York avait été ouverte. L’an prochain elle pourrait aller à Boston, Philadelphie ou Montréal. Peut-être même Los Angeles. Plus de longs courriers pour ramener les bénéfices Cette augmentation régulière de l’offre long courrier intervient au moment où Brussels Airlines poursuit un programme de restructuration et de baisse de coûts pour revenir à la rentabilité en 2014. Bernard Gustin, patron du transporteur belge, estime cette stratégie indispensable pour rééquilibrer les sources de revenus et de profits. Pour Bruxelles Airlines comme pour la plupart des compagnies régulières européennes (Air France, British Airways, Lufthansa,…) les réseaux européens sont déficitaires et les bénéfices sont produits par le long courrier, où la demande est forte, et où les low cost sont moins présents.

La compagnie belge, dont Lufthansa est premier actionnaire, est plutôt faible en longs courriers. Elle doit son décollage, après la faillite de la Sabena, à ses lignes africaines qu’elle a méthodiquement étoffées, qui ont permis de dégager des bénéfices, jusqu’à ce que la crise financière, la concurrence accrue de Ryanair et la hausse du carburant aient entraîné des pertes.

Le vol inaugural, qui était un vol normal, a été précédé d’une réception où Arnaud Feist, le patron de l’aéroport (Brussels Airport), Etienne Davignon, président de Brussels Airlines, et Bernard Gustin, CEO de la compagnie, ont pris la parole et coupé symboliquement un ruban bleu pour ouvrir l’accès à l’embarquement.

Une bonne affaire pour l’aéroport Pour Arnaud Feist, ce vol programmé à 16H45 au départ de Bruxelles est une bonne affaire.

L’aéroport manque, comme Brussels Airlines, de vols longs courriers pour doper son trafic. Un vol en fin d’après-midi présente plusieurs avantages. Il ne gonfle pas l’heure de pointe, en fin de matinée, où arrivent et repartent les vols transatlantiques, et vient réveiller un heure d’activité plus calme.

Un avion en fin de journée vers les Etats-Unis est toujours bienvenu pour les passagers qui préfèrent partir tard. Et, chose non négligeable, pour jouer la voiture balai et prendre les passagers qui ont manqué une correspondance vers un vol transatlantique plus tôt dans la journée.

Robert van Apeldoorn

La recette d’un vol inaugural Comment se passe un vol inaugural ?

Celui de Washington D.C. est fort symbolique, il a donc fait l’objet de toutes les attentions. Les ingrédients sont :

Des pompiers. Deux camions de pompiers “baptisent” l’avion d’un grand jet d’eau en arc de cercle au départ et à l’arrivée. La tradition a été parfaitement respectée. Une réception et un ruban coupé par des ciseaux dorés. Les passagers du premiers vols ont été reçus avec des bulles, des boissons diverses, des petits fours et par la direction de Brussels Airlines, juste avant les brefs discours et le ruban. Des petits cadeaux. Pralines Neuhaus, housse pour iPad avec la pub du vol. Les premières ont été distribuées pour les passagers au départ de Washington. Le cake. Très important pour le personnel de la compagnie. L’enjeu consiste à gagner le prix du cake de la semaine du site Anna Aero, un service d’information fort visité par les professionnels du secteur. Il s’agit de faire le gâteau le plus visuel, le plus symbolique, dont la photo va éblouir les pros de l’aviation…

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