Porsche dope le groupe Volkswagen

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Le haut de gamme est précieux pour un groupe généraliste. La marque Porsche a réalisé en 2013 presque autant de marge opérationnelle que la marque Volkswagen, qui vend pourtant 30 fois plus de voitures.

Tous les constructeurs n’ont pas souffert en 2013. Porsche, par exemple, affiche une santé qui fait douter de la crise de l’endettement des pays européens. Sa marge opérationnelle a atteint les 2,58 milliards d’euros, pas bien loin de la marque Volkswagen. Pourtant, la sportive ne représente “que” 155.000 voitures vendues contre 4,7 millions pour VW.

Cet écart peut se synthétiser en deux chiffres : la marge opérationnelle par voiture vendue est de 616 euros pour Volkswagen contre 16.645 euros pour Porsche. Cette dernière opère en effet un des modèles les plus rentables du secteur automobile : elle profite des effets d’échelle que lui donnent les quantités vendues, confortables pour une marque de luxe, et freine certains coûts en les partageant avec d’autres marques du groupe Volkswagen, comme Audi par exemple.

Mieux et… moins bien que Ferrari De son côté, Fiat profite aussi de l’excellente demande en voitures de luxe. En 2013, chaque Ferrari a représenté pour le groupe Fiat Chrysler un bénéfice opérationnel (qualifié de trading profit) de plus de 50.000 euros. Mais le groupe italien est loin des volumes atteints par Porsche : 6.922 Ferrari ont été vendues en 2013. Ce qui génère une marge totale plus réduite : 364 millions d’euros.

Pour Porsche, les bénéfices devraient encore s’améliorer, car la marque a lancé fin 2013 un nouveau SUV, un petit frère du Cayenne, le Macan, qui doit aider la marque à atteindre 200.000 ventes annuelles à partir de 2015.

Les bénéfices de Porsche sont tombés à pic pour le groupe VW, qui a encaissé un recul des marges pour la marque Volkswagen, dû notamment à un marché européen difficile où règnent les rabais, et au recul des marges d’Audi. Cette dernière marque reste toutefois la première source de bénéfice du groupe, avec 5,03 milliards d’euros, presque la moitié du total (11 milliards), qui n’a augmenté que de 1,5 %.

ROBERT VAN APELDOORN

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