“Pas question de supprimer la marque Prémaman”

© DR

Le groupe français Orchestra vient de racheter la société belge Prémaman. Pierre Mestre, PDG d’Orchestra, s’exprime pour la première fois au sujet de cette transaction. Il annonce sa volonté de conserver la marque Prémaman. Il n’exclut pas des fermetures de boutiques mais assure que l’emploi n’est pas menacé.

Pouvez-vous confirmer que Orchestra acquiert l’ensemble de la société Prémaman ?

Orchestra achète effectivement la totalité des parts de la société Prémaman et les filiales rattachées. Cela signifie donc que la société Prémaman continue de gérer ses succursales et qu’elle maintient la relation contractuelle avec ses franchisés, en Belgique comme à l’international. Nous ne rachetons donc pas les franchisés, qui continuent d’être partenaires de Prémaman.

Pourquoi avoir acheté Prémaman ?

Prémaman est un leader belge de la distribution de produits de puériculture et distribue également des articles textiles pour enfants et femmes enceintes. Au-delà d’un réseau de 290 magasins, pour la plupart implantés dans des zones de forte chalandise, la marque jouit d’une réelle renommée en Belgique, Grèce, Moyen Orient. Prémaman bénéficie d’une expertise et d’un savoir-faire puériculture démontrés qui permettront à Orchestra d’accélérer et de fiabiliser son développement dans ce secteur, que ce soit en France comme à l’international. Il s’agit là d’une vraie opportunité pour notre groupe qui s’inscrit en totale complémentarité avec notre dernier magasin ouvert en avril 2012 à Saint-Aunes (Babycare by Orchestra, magasin de Puériculture et Textile sur 2900 m²). Par ailleurs, cette acquisition permettra à Orchestra de distribuer très prochainement son offre textile dans tous les magasins Prémaman, ce qui accélèrera la prise des parts de marché.

Quel est le montant de la transaction ?

Le montant de la transaction est un élément sur lequel nous ne souhaitons pas communiquer.

Les deux entreprises ont-elles le même profil ? Les synergies sont-elles importantes ?

Oui les entreprises ont le même profil : entreprises familiales, internationales, qui distribuent via plusieurs canaux de distribution. Il s’agit d’un rapprochement de deux leaders : Orchestra, leader français sur le marché du vêtement pour enfants, et Prémaman, leader belge sur le marché de la puériculture. La réunion des deux ne peut que revêtir des synergies favorables aux deux marques.

La marque Prémaman subsistera-t-elle ou les magasins passeront-ils sous le nom Orchestra ?

Il n’est pas question de supprimer la marque Prémaman, qui est leader sur son marché en Belgique mais aussi dans certains pays où elle est historiquement présente. Au contraire, c’est un actif important que nous voulons préserver et développer.

Qu’adviendra-t-il des collections propres de Prémaman ?

Prémaman a en effet développé une marque propre en vêtement et en puériculture. Nous voulons développer Prémaman comme marque puériculture du groupe. Sur le vêtement pour enfants, nous conserverons la collection Prémaman “prématurée” et “naissance”, et nous tenons à développer la collection Prémaman de vêtements pour femmes enceintes. De la même manière, Prémaman a développé des collections spécifiques à certains pays ou régions sur lesquelles nous souhaitons nous appuyer pour compléter notre offre produits.

La famille Escojido quitte-t-elle la société ?

La famille Escojido ne dirigera plus Prémaman une fois la transaction complètement finalisée. Par contre, elle interviendra pendant un an en consulting pour nous accompagner dans le rapprochement entre les deux groupes.

Quelles sont vos ambitions pour la vente en ligne ?

Nos ambitions sur les ventes en ligne rejoignent celles que nous aurons pour la marque. À ce stade nous envisageons le développement du site, mais réfléchirons aussi à une fusion avec le site Orchestra.

Les finances de Prémaman ne sont pas au beau fixe. Quelles mesures prendrez-vous pour les rétablir ?

La puissance et la solidité du Groupe Orchestra, les synergies et les économies d’échelle que le rapprochement permettra sont autant d’éléments qui nous amènent à être sereins quant à nos capacités à développer l’entreprise.

Certaines boutiques seront-elles fermées ?

Il est trop tôt pour le dire. Il est évident que des réflexions auront lieu sur les villes ou zones sur lesquelles Orchestra et Prémaman sont présents. Dans ce cas, la fermeture d’un des deux magasins ne sera pas forcément systématique, s’il existe un positionnement clair de chaque enseigne. Ensuite, de la même manière que notre réseau de magasin vit en fonction des opportunités, de la situation économique du point de vente, des créations de nouvelles zones commerciales, le réseau Prémaman observera des évolutions.

Les magasins situés en Grèce et dans les pays de la Méditerranée seront-ils fermés ?

Il n’y a aucune raison à fermer les magasins grecs et du pourtour méditerranéen.

L’emploi chez Prémaman est-il menacé ?

Non. Au-delà des éléments déjà avancés dans les points précédents, l’expérience dont disposent les salariés Prémaman a été un argument décisif dans notre décision de rapprochement avec Prémaman, et nous comptons bien nous appuyer sur cette richesse pour développer les deux marques.

Propos recueillis par Gilles Quoistiaux

A lire également Prémaman n’est plus belge

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content