Pas de SUV à Opel Anvers : les syndicats traînent GM en justice

© Reuters

Voici trois ans, la direction d’Opel s’était engagée à faire fabriquer deux modèles de SUV dans l’usine d’Anvers, “ce qui aurait dû garantir son avenir”, estiment les syndicats. Ceux-ci ont demandé au tribunal du travail d’Anvers d’obliger General Motors à conclure un accord collectif et à payer un dédommagement de remplacement pour rupture de contrat.

Le conflit entre les syndicats et la direction d’Opel Anvers a été porté, mercredi, devant le tribunal du travail d’Anvers. Les syndicats accusent la direction de rupture de contrat car elle avait pris un engagement, voici trois ans, pour fabriquer deux modèles de SUV (4×4 de loisir) dans l’usine anversoise. Cette production n’a jamais eu lieu.

“Cela se trouve pourtant contenu dans un accord européen qui a été conclu en Allemagne à Rüsselsheim et qui aurait dû garantir l’avenir de l’usine Opel d’Anvers avec la production annuelle de 120.000 voitures, a plaidé Me Mergits au nom de Rudi Kennes (FGTB) et Luc Van Grinsven (CSC). Toutes les autres conditions, comme les économies et les licenciements qui se trouvent dans l’accord, ont été appliquées par le personnel. Mais la promesse de l’arrivée de SUV à Anvers ne s’est jamais concrétisée. Nous demandons au tribunal d’obliger General Motors à conclure un accord collectif et à payer un dédommagement de remplacement pour rupture de contrat.”

Me Slootmans a pour sa part contesté la faute de GM Belgium : “La direction ne peut signer de CCT garantissant la production de SUV, tout simplement parce qu’elle n’a pas le droit de décision qui revient à Opel-Vauxhall.” L’avocat a donc estimé que la requête était infondée : “L’accord a été signé par la direction européenne et non par la branche belge de GM.”

Jugement sera rendu le 15 septembre.

Les ventes de General Motors et Ford continuent d’augmenter aux Etats-Unis

Pendant ce temps, aux Etats-Unis… General Motors et Ford ont vu leurs ventes continuer d’augmenter fortement sur un an aux Etats-Unis le mois dernier, le premier enregistrant une progression de 16,6 % et le second de 21,9 %.

GM a écoulé 223.822 véhicules en mai. En avril, ses ventes avaient déjà bondi de 20 %, à 183.091 véhicules. Ford, de son côté, a écoulé 196.912 véhicules le mois dernier, contre 162.996 véhicules en avril, mois où ses ventes avaient augmenté de 25,5 % sur un an. En excluant sa marque suédoise Volvo, en passe d’être cédée au chinois Geely, les ventes de Ford progressent de 23,3 % sur un an, à 192.253 véhicules.

Dans un communiqué, GM souligne que les quatre marques qu’il conserve à l’issue de sa restructuration (GMC, Chevrolet, Buick, Cadillac) ont vu leurs ventes bondir de 31,8 % en mai sur un an. Le constructeur américain, sorti de faillite à l’été 2009, a arrêté de produire les marques Pontiac et Saturn et est en train de faire de même avec Hummer, tandis que sa filiale suédoise Saab a été vendue.

Trends.be, avec Belga

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