Pas de reprise en 2014 pour l’industrie technologique

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L’industrie technologie en Belgique se dirige vers une croissance nulle en 2014, estime la fédération Agoria mercredi sur base de son enquête conjoncturelle annuelle. Agoria pointe “le problème de compétitivité de notre pays” responsable, selon la fédération sectorielle, de la perte de parts de marché à la grande exportation et d’une baisse de la production.

“Bien qu’il y ait encore quelques groupes d’entreprises qui enregistrent de bonnes performances, les chiffres conjoncturaux globaux resteront encore légèrement dans le rouge en 2014”, constate Agoria, pour qui “la reprise annoncée peine à démarrer”. Après un sévère recul fin 2012, une “reprise technique” s’est produite en 2013 mais au dernier trimestre 2013, “une baisse inattendue” de la production est survenue.

La production des entreprises mécatroniques, un bon baromètre pour apprécier la santé de l’industrie selon Agoria, a reculé de près de 5% en 2013 tandis que la fédération sectorielle s’attend à une nouvelle baisse de 2% cette année.

Depuis le début de la crise financière en 2008, Agoria dénombre 78 restructurations et fermetures importantes en Belgique. “Celles-ci sont responsables d’une perte de 9% de la capacité de production de l’industrie technologique” dans notre pays, déplore le CEO d’Agoria, Paul Soete. “La fermeture de Ford Genk et la restructuration de Caterpillar à Gosselies représentent ensemble la moitié de cette perte”.

Cette baisse de la production a également des conséquences sur l’emploi. Entre décembre 2008 et décembre 2014, la fermeture de Ford Genk comprise, c’est environ 34.000 emplois qui auront disparu dans le secteur technologique belge, dont 3.000 postes en 2014, selon Agoria. Les investissements dans le secteur sont aussi en baisse. Le niveau d’investissement dans les entreprises technologiques est ainsi passé sous la moyenne des 10 dernières années.

Pour contrer cette tendance, Agoria demande un “choc de compétitivité” qui récompense les investissements et élimine le handicap salarial. “On ne doit pas oublier que 60 à 70% du chiffre d’affaires de nos entreprises sont exportés”, rappelle Paul Soete, tout en pointant les pertes de marché des entreprises technologiques belges en Asie et sur le continent américain.

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