Opel : la FGTB dénonce les “soins palliatifs” proposés par la direction

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Des “soins palliatifs” : c’est à cela que se résumeraient les propositions de la direction d’Opel pour le site d’Anvers, selon Rudi Kennes. Et le syndicaliste FGTB d’enfoncer le clou : “Tous les syndicats anversois refuseront de discuter d’un plan social à Anvers tant qu’il n’y aura pas d’accord européen !”

La proposition élaborée par la direction pour l’usine Opel d’Anvers se résume essentiellement à des “soins palliatifs”, dénonce Rudi Kennes (FGTB) : “Tous les syndicats anversois sont d’ailleurs d’accord pour ne pas discuter d’un plan social à Anvers tant qu’il n’y aura pas d’accord européen !”

Le syndicaliste rappelle que les syndicats demandent un délai jusqu’en 2012 pour pouvoir trouver des investisseurs. Ce délai est indispensable, explique-t-il, parce que “les investisseurs ne font pas la file pour reprendre Anvers”.

Il souligne que l’usine doit disposer de volumes de production suffisamment importants au cours de cette période. Rudi Kennes cite le chiffre de 60.000 véhicules en 2010, idem pour 2011 et le double pour 2012. Avec des volumes de production trop faibles, l’usine anversoise serait trop peu attrayante.

Les syndicats informeront mercredi le personnel de l’usine anversoise des dernières avancées. Les réunions du personnel se tiendront à 13 h, 14 h et 22 h 30.

Les travailleurs d’Opel Anvers retournent au travail après une assemblée du personnel

[UPDATE] Les travailleurs de l’usine Opel d’Anvers ont repris le travail mercredi après la tenue d’une assemblée générale du personnel au cours de laquelle les syndicats les ont informés sur l’état d’avancement des discussions. Selon Luc Van Grinsven (ACV-CSC), l’assemblée s’est déroulée dans le calme. Les syndicats ont demandé aux travailleurs de leur donner encore un peu de temps, a-t-il ajouté.

Les représentations syndicales doivent rencontrer mercredi, à 17 h, le ministre-président flamand Kris Peeters. “Nous allons écouter ce qu’il a à nous dire ou à nous demander”, a conclu Luc Van Grinsven.

Les syndicats belges d’Opel souhaitent de nouvelles activités pour Anvers

[UPDATE 2] Les syndicats de l’usine Opel d’Anvers sont demandeurs, à côté des modèles déjà évoqués, d’autres productions, notamment celles de l’Ampera électrique, de véhicules au gaz ou de voitures de rallye, a indiqué mercredi Rudi Kennes (FGTB). Il confirme par ailleurs que les réunions d’information se sont jusqu’à présent bien déroulées.

“Nous avons présenté les différentes propositions, ajoute le syndicaliste. La proposition du comité de direction, la proposition suivante de la direction et enfin notre contre-proposition. L’un des points critiques reste le temps. Le patron d’Opel, Nick Reilly, doit prouver qu’il est un homme de parole : s’il dit qu’Anvers doit avoir une chance réelle, il doit le démontrer. Ce ne sera pas possible si l’on ne dispose pas d’assez de temps pour trouver un investisseur !”

Rudi Kennes a rappelé la demande des syndicats pour de nouvelles activités pour l’usine d’Anvers. Il évoque notamment l’Ampera électrique, qui ne sera peut-être pas fabriquée directement en Europe mais qui y sera assemblée : “Cela pourrait se faire à Anvers. Tout comme des Opel Special Vehicles comme des voitures de rallye. Il y a 430 personnes qui y travaillent actuellement à Rüsselsheim mais le président du conseil d’entreprise, Klaus Franz, a dit que cela pourrait peut-être se faire à Anvers.”

Le syndicaliste insiste sur le fait que, même dans le pire des scénarios, les travailleurs “doivent savoir que les syndicats ont fait tout ce qu’il était possible de faire”.

Trends.be, avec Belga

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