“On m’a taillé un costume mais derrière, il y a un homme”

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Pour la première fois depuis sa révocation, sans indemnités, par le conseil des ministres du 15 novembre, l’ex-patron de Belgacom, Didier Bellens, revient dans Le Soir sur ses dix années à la tête de l’opérateur historique et sur les événements qui ont précédé sa chute. Alors que le gouvernement évoquait le “manquement grave”, M. Bellens parle lui de “chasse à courre”.

Didier Bellens revient notamment sur le potentiel conflit d’intérêts avec Immobel. “Le législateur s’est rendu compte que ce genre de situation pouvait se produire. Il en a prévu les contours. En l’occurrence, j’ai toujours respecté les prescrits de la loi. Tout le monde, et surtout deux audits, ont confirmé qu’il n’y avait rien à trouver sur cette affaire. Et du jour au lendemain, on se rend compte qu’on ne va pas pouvoir aller beaucoup loin sur ce sujet, alors on n’en parle plus, sans le moindre état d’âme. Je ne dis pas que j’attendais des mea culpa, tout le monde a droit à l’erreur, mais quand ça touche des gens dans de telles proportions, c’est assez déprimant de voir à quelle vitesse on est passé à autre chose”, explique-t-il.

Selon lui, ces événements ont créé “une atmosphère, un sentiment de chasse à courre”. “On vient de tailler un costume, mais derrière le costume, il y a un homme… qui a mené la barque pendant 10 ans”.

Défendant son bilan à la tête de Belgacom, Didier Bellens ne s’exprime pas sur d’éventuelles actions en justice pour contester l’absence d’indemnités octroyées lors de sa révocation. “S’il y a quelque chose à faire, ce sera fait”, se contente-t-il de dire.

L’homme affirme enfin ne pas en vouloir aux politiques.

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