“Nous voulons faire d’Arcelor un dossier politique”

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Quelque 300 travailleurs d’ArcelorMittal ont rejoint Namur lundi matin pour soutenir la négociation tripartite qui a lieu à l’Elysette en présence de la direction, des syndicats et des représentants du gouvernement wallon.

Les quelque 250 travailleurs d’ArcelorMittal ont quitté Jambes (Namur) lundi à 13h30 à la suite de la clôture de la négociation tripartite qui a eu lieu à l’Elysette en présence de la direction, des syndicats et des représentants du gouvernement wallon, et où il a été décidé d’entamer dès mardi des négociations au finish sur le volet industriel afin de permettre la tenue d’un conseil d’entreprise extraordinaire le lundi 30 septembre prochain. Malgré quelques jets de pavés, d’oeufs et de bouteilles en verre et quelques vestes Arcelor et déchets brûlés, l’ambiance est restée relativement calme. “Jeter des boulons, ce n’est pas notre objectif principal. Tout ce que nous voulons, c’est de la couverture médiatique. Et qu’elle soit la même si l’on reste assis sur les trottoirs que si l’on jette des pavés”, a indiqué Frédéric Gillot, délégué FGTB.

Plusieurs manifestants sont passés à quelques reprises au-dessus des chevaux de frise installés au croisement de l’avenue Jean Materne et de la rue Mazy, rue de l’Elysette, à Jambes. Une dizaine d’agents anti-émeutes sont intervenus sans toutefois faire usage de la force. Utilisée comme moyen de dissuasion, l’autopompe n’a pas été employée.

Les travailleurs d’ArcelorMittal étaient arrivés à bord de cars vers 10h00 avenue du Bourgmestre Jean Materne, à Jambes, puis se sont dirigés vers le siège du gouvernement wallon, rue Mazy, où ils ont manifesté durant trois heures

“Si nous sommes peu nombreux, c’est parce que la CSC a accepté le plan de Mittal et négocié les 800 emplois qui resteraient sur les 3.000 si le groupe maintient les cinq lignes stratégiques. Mais pour nous, c’est la mise à mort de Liège”, a expliqué Frédéric Gillot, délégué permanent FGTB, interrogé par l’agence Belga.

“Les politiques ont secouru les banques. Qu’ils fassent la même chose pour la sidérurgie!
Les manifestants veulent par ailleurs faire d’ArcelorMittal “un dossier politique”. “Les politiques ont secouru les banques. Qu’ils fassent la même chose pour la sidérurgie! Les travailleurs sont fatigués par l’inertie des autorités. Nous sommes ici pour leur demander cinq minutes de courage politique et pour soutenir notre représentant à la table des négociations”, a poursuivi le représentant du syndicat socialiste.

Amende salée pour Arcelor Mittal

Par ailleurs, The Telegraph annonce celundi qu’ArcelorMittal risque une amende de plusieurs milliards en raison du non-respect d’accords conclus dans le cadre de la fusion qui a conduit à la naissance du géant de l’acier.

Un groupe d’actionnaires français d’Arcelor affirment en effet avoir été trompés lorsque Mittal Steel a repris son concurrent européen. Selon The Telegraph, le montant total des dommages subis par ces actionnaires atteindrait les 880 millions d’euros. Or, le droit français prévoit des amendes, dans ce type de cas, pouvant être 10 fois supérieures au préjudice encouru.

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