Naissance d’un géant mondial de l’éolien

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Un géant mondial de l’éolien est en passe d’être créé avec la fusion du groupe espagnol Gamesa, approuvée mardi par ses actionnaires, et la division d’énergie éolienne de l’allemand Siemens.

Cette union “permettra de créer l’une des principales compagnies mondiales” d’un secteur en pleine ébullition, notamment depuis l’accord mondial sur le climat de Paris l’an dernier, a déclaré le président de Gamesa Ignacio Martin lors d’une assemblée générale extraordinaire au siège de Zamudio (nord de l’Espagne).

Le nouveau groupe devrait voir son chiffre d’affaires tourner autour de 10 milliards d’euros, avec un carnet de commandes de 22 milliards d’euros et une capacité installée de 70 gigawatts, passant ainsi devant le Danois Vestas ou l’Américain General Electric.

Dans un secteur éolien en pleine concentration, “la taille est clé pour la compétitivité”, a souligné M. Martin.

Longtemps dominée par les Européens, dont le Danois Vestas, cette branche a vu ces dernières années la montée en puissance des constructeurs chinois, comme Goldwind, United Power et Ming Yang, qui profitent à plein du développement massif de l’éolien en Chine.

L’accord, annoncé en juin après trois mois de négociations, stipule que Siemens possèdera 59% de la nouvelle entreprise, et Gamesa les 41% restants, qui incluent 8% pour l’énergéticien espagnol Iberdrola, actionnaire historique de la société éolienne.

Le groupe devrait voir le jour au 1er semestre 2017, une fois obtenu l’accord des autorités de la concurrence, a expliqué M. Martin.

Le groupe allemand est davantage présent en Amérique du Nord et en Europe du Nord et leader dans l’éolien maritime alors que l’espagnol est plus fort dans l’éolien terrestre en Inde, en Chine et en Amérique latine, où la demande est en plein boom.

Le secteur des énergies renouvelables bénéficie d’un intérêt renouvelé depuis l’accord conclu à Paris lors de la COP21. Les fabricants de turbines éoliennes connaissent un mouvement de concentration important.

En 2015, le fabricant allemand de turbines Nordex et l’espagnol Acciona ont mis en commun leurs activités dans l’éolien, tandis que l’américain General Electric mettait la main sur les activités énergie d’Alstom.

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