Moteurs truqués: Suzuki et Fiat Chrysler suspectés aux Pays-Bas

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Les autorités automobiles néerlandaises ont informé le parquet du possible usage par les constructeurs Suzuki et Fiat Chrysler d’un logiciel minimisant le niveau réel des émissions de gaz nocifs lors des contrôles, ont-elles annoncé lundi.

L’Office national pour la circulation routière (RDW) a fait part de ces conclusions dans un rapport, son second depuis le scandale du “Dieselgate” qui a éclaté voici près de deux ans.

Fin 2015, Volkswagen avait reconnu avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel d’un logiciel faussant le résultat des tests anti-pollution et dissimulant des émissions dépassant jusqu’à 40 fois les normes autorisées.

Selon le rapport du RDW, la Vitara de Suzuki et la Jeep Grand Cherokee de Chrysler “ont des émissions d’oxyde d’azote (NOx) plus élevées que ce qui pourrait être justifié”.

L’office avait dévoilé en septembre les résultats de tests sur 16 types de véhicules dont les systèmes de contrôle d’émission avaient montré de possibles anomalies.

De nouveaux tests ont conclu que sur 14 de ces 16 modèles, “le fonctionnement réduit du système de contrôle d’émission était autorisé pour protéger le moteur”.

En revanche, pour la Vitara et la Jeep, “il n’est pas plausible que le fonctionnement réduit du système de contrôle des émissions soit nécessaire pour protéger le moteur”. Par conséquent, le RDW, qui soupçonne une manipulation, mène une enquête supplémentaire.

Dans le cas de la Suzuki, il semblerait y avoir une sorte d'”instrument non autorisé de manipulation”.

“Le RDW a informé le ministère public au sujet de ces véhicules” qui devra déterminer “si un acte punissable a été commis”, a-t-il précisé, ajoutant qu’il était “inadmissible” d’avoir des émissions élevées inexpliquées.

Volkswagen, géant aux 12 marques (Audi, VW, Porsche…), est, de son côté, confronté à de nombreuses actions judiciaires en Allemagne et ailleurs en raison de son logiciel trompeur.

VW a mis fin aux poursuites américaines en échange du paiement d’une amende de 2,8 milliards de dollars. Au total, le premier constructeur automobile mondial a accepté de verser 23 milliards de dollars aux Etats-Unis.

En mai, les autorités américaines ont lancé des poursuites contre Fiat Chrysler, également accusé d’avoir eu recours à des logiciels truqueurs installés sur 104.000 véhicules Jeep et Ram 1500.

Trois autres constructeurs sont visés par des enquêtes similaires: les français Renault et PSA et le groupe américano-italien Fiat Chrysler.

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