Moteurs truqués: enquête pénale contre Porsche

Illustration. © REUTERS

Dans la foulée du scandale des moteurs truqués de Volkswagen, la justice allemande a également lancé une enquête pénale contre Porsche. Des salariés de la marque de luxe en Allemagne et aux Etats-Unis auraient menti sur les émissions réelles des moteurs diesel.

Le parquet de Stuttgart a annoncé lundi soupçonner des salariés du constructeur de bolides de sport Porsche, filiale de Volkswagen jusque là épargnée par le scandale du “Dieselgate”, d’être aussi impliqués dans l’affaire.

Le parquet a “entamé une procédure d’enquête à l’encontre de salariés non identifiés du constructeur automobile Porsche et d’une filiale américaine, dans le cadre d’une possible manipulation d’émissions de gaz sur des véhicules diesel”, selon un communiqué. “Il existe un début de soupçon de fraude et de publicité mensongère”, a-t-il précisé, ajoutant ne pas vouloir en dire plus pour le moment sur l’enquête en cours.

De nombreuses procédures ont déjà été lancées contre des directeurs de la holding Porsche SE, propriétaire de Volkswagen, comme contre l’actuel patron de VW Matthias Müller, mais c’est la première fois que la justice s’en prend directement au constructeur Porsche AG, a précisé un porte-parole du Parquet à l’AFP.

De son côté, l’entreprise a déclaré “prendre au sérieux les examens du parquet et vouloir tout faire afin de clarifier l’affaire de façon la plus complète et rapide possible”.

Porsche ne fabrique pas de moteurs diesel, mais les achète auprès d’Audi, filiale haut de gamme de Volkswagen, a-t-il précisé. Les véhicules équipés de moteurs de diesel ne font pas parti du coeur de métier du constructeur.

Fin 2015, Volkswagen avait reconnu avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600.000 aux Etats-Unis, d’un logiciel faussant le résultat des tests anti-pollution et dissimulant des émissions dépassant jusqu’à 40 fois les normes autorisées.

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