Mobilisation du secteur des taxis pour dénoncer l’illégalité d’Uber

© Reuters

A l’appel de l’UBT-FGTB Transport et logistique, près d’une cinquantaine de personnes parmi lesquelles des délégués syndicaux et des chauffeurs de taxis se sont rassemblées, mercredi dès 17H30, à l’entrée du forum “Technopolitics: how to welcome technology” organisé sur le campus de la VUB (Vrije Universiteit Brussel) à l’initiative de la députée bruxelloise et échevine de la Ville de Bruxelles chargée de la Mobilité Els Ampe.

Les manifestants ont distribué des tracts aux participants pour faire entendre leurs positions. Ils sont critiques envers un forum qui présente la Google self-driving car comme une innovation au même titre que la société de covoiturage Uber et l’illégalité de cette dernière comme un manque d’adaptation de la législation aux évolutions actuelles.

Pour Frank Moreels, secrétaire fédéral à l’UBT, “la seule chose qui est innovante chez Uber c’est leur application smartphone. Nous ne sommes pas du tout opposés à l’innovation. Ce n’est pas le discours des conservateurs, contre les innovateurs. Mais ce n’est pas parce qu’il y a des nouvelles techniques comme des applications smartphones, qu’il faut oublier les règles. Elles ont été créées pour protéger les droits des chauffeurs, comme des clients. Uber est pour nous le bienvenu à Bruxelles, mais leurs chauffeurs doivent respecter l’obligation d’être assuré, d’avoir un certificat de bonne vie et moeurs, d’avoir un certificat médical… Est-ce qu’il faut actualiser la règlementation? On n’y est pas opposés tant que la protection des chauffeurs et des clients restent au centre de celle-ci”.

L’UBT relève entre autres qu’Uber décline toute responsabilité en matière de formation des chauffeurs, d’assurance et d’entretien des véhicules. Le syndicat dénonce par ailleurs le faible taux d’inspection qui permet à Uber de continuer son activité, malgré le jugement du tribunal du commerce.

Partner Content