Mines et pétrole du Congo : une ONG dénonce des contrats “opaques”

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Ces derniers mois, “des contrats flous ont été signés dans les secteurs minier et pétrolier lucratifs du Congo, sans être soumis à aucun examen public approfondi”, s’inquiète l’ONG Global Witness. A ses yeux, l’allègement de la dette “constitue une occasion unique de rompre avec les comportements destructeurs et corrompus du passé”.

“De multiples réformes de développement de la transparence sont requises de toute urgence dans les secteurs minier et pétrolier si l’on veut que le pays bénéficie réellement” de la réduction de sa dette de 12,3 milliards de dollars, décidée le 1er juillet par le FMI et la Banque mondiale, a affirmé l’ONG de défense des droits de l’homme et de l’environnement Global Witness dans un communiqué publié mercredi.

L’allègement de la dette “constitue une occasion unique de rompre avec les comportements destructeurs et corrompus du passé”, juge Global Witness. Mais “ces derniers mois, des contrats flous ont été signés dans les secteurs minier et pétrolier lucratifs du Congo, sans être soumis à aucun examen public approfondi”, s’inquiète l’organisation.

“Une mystérieuse société enregistrée dans les Iles vierges britanniques, Highwind Properties Ltd, s’est vu octroyer le droit d’exploiter” une importante mine au Katanga début 2010, “on ignore sur quelle base”, relève Global Witness. Or, “la mine avait auparavant appartenu à la société minière canadienne First Quantum Minerals”, qui y avait investi 750 millions de dollars, avant d’être contrainte par le gouvernement congolais d’arrêter ses activités en septembre 2009, à la suite d’une révision des contrats miniers, poursuit le communiqué.

De même, les sociétés Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd, “inconnues jusque-là”, ont obtenu en juin, par décret présidentiel, les droits d’exploiter deux blocs pétroliers du lac Albert, alors que le gouvernement “avait déjà octroyé ces blocs à d’autres compagnies”, relève Global Witness.

“Les citoyens congolais n’ont aucun moyen de savoir si les transactions conclues le sont dans l’intérêt réel du pays”, regrette Lizzie Parsons, responsable de campagne à Global Witness, citée dans le texte.

Trends.be, avec Belga

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