Migrants à Calais : “Les pertes peuvent se chiffrer jusqu’à 450.000 euros par jour pour les routiers belges”

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Les tentatives d’intrusion massives de migrants dans le tunnel sous la Manche à Calais (France) entraînent d’importants retards de trafic et, ainsi, d’importantes conséquences financières pour le secteur des transports belge, pointe mardi la Fédération royale belge des Transporteurs et des Prestataires de services logistiques (Febetra).

“Le temps d’attente peut s’échelonner entre 1h30 et 24 heures ou 30 heures. Les pertes peuvent se chiffrer jusqu’à 450.000 euros par jour pour les routiers belges”, pointe l’organisation.

D’après les calculs de Febetra, une heure d’attente coûte en moyenne 60 euros par camion en Belgique. Il serait environ 300 poids lourds belges à traverser chaque jour le tunnel sous la Manche. “Si un camion doit attendre 24 heures, cela coûte donc près de 1.500 euros. Si on prend la moyenne de 300 camions belges par jour, les pertes montent jusqu’à 450.000 euros”, explique l’organisation.

De son côté, l’Union professionnelle du transport et de la logistique (UPTR) chiffre le coût par camion à 75 euros de l’heure. “L’immobilité est le cancer d’une entreprise de transport. En Belgique, le chauffeur est payé à l’heure et non pas au kilomètre parcouru”, indique le secrétaire général de l’UPRT, Michaël Reul. Il pointe aussi les conséquences sur l’aspect opérationnel: “Avec les retards, il faut réorganiser tout le planning et les coûts ne peuvent être répercutés sur les clients.”

Febetra a fait savoir qu’elle s’est adressée aux autorités belges afin de tenter de trouver une solution avec la France et la Grande-Bretagne. L’organisation se tournera prochainement vers les instances européennes.

Les organisations de transports Febetra et UPTR soulignent néanmoins l’importance relative de la Grande-Bretagne en tant que destination des services de transport belges. La destination principale est la France (52%).

La Grande-Bretagne se trouve en cinquième position avec 1,3% des convois, selon les chiffres de Febetra. Si certaines entreprises de transport belge envisagent de suspendre temporairement les convois vers la Grande-Bretagne, “cela reste une décision individuelle”, conclut Febetra.

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