Le constructeur automobile allemand Mercedes-Benz a annoncé mardi un investissement de 600 millions d’euros dans son usine sud-africaine de East London (sud-est) pour y produire des berlines Class C de nouvelle génération.
L’usine actuelle, dont la superficie sera agrandie des deux tiers, a été ouverte en 1958 et produit actuellement quelque 110.000 véhicules par an, vendus dans 84 pays. Elle emploie environ 3.300 salariés.
“Le nouvel investissement sauvegardera ces emplois”, a souligné à l’AFP le constructeur, sans préciser le nombre de véhicules qui sortiront de l’usine une fois l’investissement réalisé.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a fait de la relance de l’économie l’une de ses priorités, s’est félicité de l’annonce de Mercedes Benz.
“Ce n’est pas un petit investissement mais un gros investissement. (…) c’est une preuve de confiance de Mercedes Benz, qui prouve par là-même que l’Afrique du Sud est une destination favorable pour les investissements”, a déclaré M. Ramaphosa à East London. “Cet investissement va dépasser les murs de cette usine. Il devrait aider des commerçants noirs qui vont rejoindre la chaîne des fournisseurs” du constructeur.
Cette annonce arrive à point nommé pour le chef de l’Etat, qui s’est engagé à attirer 100 milliards de dollars d’investissements dans les cinq prochaines années dans la première puissance industrielle du continent.
Cyril Ramaphosa, qui a remplacé en février Jacob Zuma, contraint à la démission, a hérité d’un pays qui affiche une croissance molle depuis des années et un taux de chômage supérieur à 27%.
“La création d’emplois est le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté et les inégalités”, a souligné M. Ramaphosa mardi.
Le président sud-africain joue gros. Des élections générales sont organisées en 2019, alors que le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC) qui gouverne depuis la fin officielle de l’apartheid en 1994, est menacé de perdre la majorité absolue.
