Marghem et Michel s’inquiètent de la restructuration d’Electrabel

"Cette restructuration peut être problématique, raison pour laquelle le Premier ministre et moi avons dit que c'était inacceptable." (photo d'achives) © ISOPIX

La ministre de l’Energie, Marie-Christine Marghem, s’inquiète de la restructuration d’Electrabel que prépare Engie, indique-t-elle dans un entretien qui sera publié samedi par l’Echo.

Engie a confirmé vendredi passé qu’il analysait un certain nombre d’options pour ses activités en Belgique “en vue de renforcer l’ancrage territorial de celles-ci”. Le groupe français s’exprimait après la parution d’un article de presse évoquant une réduction drastique du périmètre de sa filiale belge, Electrabel. Parmi les motifs d’inquiétude, il y a notamment le versement de la seconde vers la première d’un dividende d’1,6 milliard d’euros.

L’opposition écologiste a accusé Engie d’organiser l’insolvabilité d’Electrabel en vue du démantèlement des centrales nucléaires belges après la sortie du nucléaire en 2025.

“Cette restructuration peut être problématique, raison pour laquelle le Premier ministre et moi avons dit que c’était inacceptable. Parce que nous entendons bien qu’Electrabel assume ses responsabilités jusqu’au bout sur le démantèlement des centrales nucléaires, au sein d’une société qui s’appelle Engie”, a confié Mme Marghem à l’Echo.

La ministre MR indique à cette occasion qu’Engie a eu l’idée de faire de l’Etat belge l’actionnaire du nouvel Electrabel. “Le plan d’Engie n’est pas possible: nous avons évacué l’idée que l’Etat belge pourrait être actionnaire de cette nouvelle Electrabel”, dit-elle.

La ministre a par ailleurs écrit à l’une des filiales d’Electrabel, Synatom, qui gère les fonds en vue du démantèlement des centrales nucléaires, pour savoir si les provisions constituées étaient suffisantes, a précisé son cabinet. Un projet de renforcement des pouvoirs de la Commission des provisions nucléaires est également à l’étude.

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