Lufthansa enregistre un “résultat solide” au 2e trimestre

© Reuters

Le géant européen du transport aérien Lufthansa, maison-mère de Brussels Airlines, a annoncé jeudi un triplement sur un an de son bénéfice net du deuxième trimestre, aidé notamment par le pétrole bon marché.

Le groupe allemand a enregistré un “résultat solide” même si ce dernier “est fortement influencé par des effets externes”, a estimé sa directrice financière Simone Menne.

Entre avril et juin, le bénéfice net a atteint 529 millions d’euros, à comparer aux 173 millions d’euros dégagés un an plus tôt. C’est bien plus qu’attendu par les analystes, qui tablaient en moyenne sur 279 millions d’euros.

Lufthansa a particulièrement bénéficié des prix bas du carburant et de la remontée des taux d’intérêt, qui a automatiquement allégé la charge de provisionnement pour les retraites complémentaires des salariés.

Ces éléments ont compensé l’euro faible, qui a pesé sur les résultats, les dépenses en devises étrangères, notamment le dollar pour payer le carburant, dépassant les recettes. Les effets de change défavorables ont coûté 158 millions d’euros au groupe au premier semestre, tandis que le pétrole bon marché lui a fait économiser 309 millions d’euros.

Le groupe a revu à la baisse ses prévisions de dépenses de carburant pour 2015, de 6,2 à 6 milliards d’euros.

Le chiffre d’affaires a progressé de près de 9% à 8,4 milliards d’euros au deuxième trimestre, plus qu’escompté, en dépit d’une pression accrue sur les recettes par passager (-5,7% hors effets de change) due à la concurrence féroce dans le secteur aérien.

La rentabilité de Lufthansa s’est elle aussi améliorée. Le bénéfice d’exploitation Ebit a crû de 40% à 607 millions d’euros, soutenu par une amélioration de la performance dans le transport de voyageurs, et la marge opérationnelle est passée de 5,6 à 7,2% sur un an.

Sur les six premiers mois de l’année, Lufthansa est repassé dans le vert, malgré des grèves des pilotes qui lui ont coûté 100 millions d’euros. Le bénéfice net a atteint 954 millions d’euros contre une perte nette de 79 millions d’euros au premier semestre 2014.

Simone Menne a averti que le second semestre allait être “plus exigeant”. “La pression sur les recettes par passager va se poursuivre et nous ne verrons plus certains effets positifs observés au premier semestre”, a-t-elle indiqué.

Le groupe confirme néanmoins son objectif d’un bénéfice d’exploitation Ebit ajusté de plus de 1,5 milliard d’euros cette année.

Partner Content