“Limiter le lien entre salaire et ancienneté dans le temps”

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Lier le salaire et l’ancienneté devrait être limité dans le temps, selon plusieurs chercheurs de la Vlerick Business School et la firme de consultance de RH Hudson. Les chercheurs se basent sur le fait que l’écart salarial entre jeunes et anciens travailleurs en Belgique est l’un des plus élevé d’Europe.

“Nous vivons et travaillons plus longtemps. Il faut donc un système salarial basé sur un mix d’expérience, de prestations et de salaire variable”, explique l’institut.

Ce n’est pas la première fois que la question de l’ancienneté “chère” pour les employeurs est mise sur le devant de la scène. Les employeurs ont rappelé à plusieurs reprises que cela pousse les travailleurs âgés en dehors du marché du travail.

L’étude de Vlerick confirme les requêtes d’opposants au salaire lié à l’ancienneté. Entre un travailleur de 55 ans et son collègue de 30 ans, l’écart atteint en moyenne 45%. Dans d’autres pays comme les Pays-Bas, la Suède ou le Royaume-Uni, la différence est beaucoup plus petite, selon les chercheurs. Aux Pays-Bas, la hausse salariale est liée aux prestations du travailleur. Pareil en Suède où l’ancienneté ne joue aucun rôle.

Mais selon le professeur Xavier Baeten et le chercheur Saïd Loyens, il ne faut pas copier ce qui se passe dans d’autres pays. Ils proposent ainsi trois piliers à mettre en oeuvre pour la politique salariale.

Les premières années, il faudrait se limiter à une rémunération fixe. Ils plaident aussi pour une rémunération variable sur la base des prestations individuelles et collectives. Enfin, ils prônent une rémunération flexible tenant compte de facteurs comme le temps, la mobilité, la formation ou encore la pension.

Vlerick et Hudson plaident pour plus de flexibilité concernant la (para)fiscalité du salaire.

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