“Les voitures de société ne sont pas responsables des embouteillages”

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Thierry van Kan, président de la fédération automobile Febiac, estime que les voitures de société sont suffisamment mises au pilori. “La voiture de leasing est le mouton noir de la mobilité. Mais elle n’est pas responsable des files.”

Thierry van Kan a fait cette déclaration au cours de la conférence de presse inaugurale du 94ème salon de l’auto aux palais du Heysel. Le président de la Febiac, la fédération belge de l’industrie automobile, appuyait son discours de chiffres. “Le marché automobile belge des voitures neuves est un marché de remplacement. Chaque année, il y a environ un demi million de nouvelles immatriculations. Le marché des voitures d’occasion est plus grand, avec 671.000 voitures vendues. Et c’est précisément là que se trouvait la grande croissance des cinq dernières années. Le marché des voitures de leasing a grimpé de 21.000 voitures neuves pendant ces cinq années. Mais le marché des voitures privées croissait de 180.000 unités. Les voitures de société ne sont donc pas responsables des files. La croissance du marché de seconde main entraîne un vieillissement rapide du parc automobile belge. Le total s’élève à 5,6 millions de voitures. En 2011, l’âge moyen par voiture était de 8 ans. En 2015, on passait à 8,7 ans.”

La vraie révolution sera électrique

Thierry van Kan est optimiste au sujet du Salon de l’auto. Il souligne que les mesures de sécurité ont été solidement renforcées “en accord avec l’atmosphère générale” (une éventuelle menace terroriste, ndlr). “Nous nous attendons à un bon salon. En 2015, le nombre de nouvelles immatriculations a augmenté de 4% pour atteindre 501.066 voitures. Le faible prix du pétrole, le remplacement des voitures de société, les taux bas et la reprise de l’économie mènent à cette augmentation”. Un “bon baromètre économique” est la vente de véhicules utilitaires légers : celle-ci a augmenté de 14% pour atteindre 61.208 immatriculations de véhicules neufs.

Thierry van Kan a encore abordé la problématique des émissions. Le nombre de voitures électriques a, il est vrai, crû de moitié, mais cela ne représente toujours que 0,3% du volume de vente. “La proportion des voitures au diesel a chuté de 62 à 59,9%. Nous utiliserons encore les moteurs diesel pendant un temps. Mais la vraie révolution sera électrique. A condition bien sûr que l’électricité ne soit pas produite à partir de charbon. Notre industrie ira très rapidement vers une émission nulle. C’est tout simplement obligatoire si notre secteur désire survivre.”

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