Les ventes de smartphones se font surtout via des offres subsidiées

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Les ventes de smartphones en Belgique se font actuellement essentiellement par le biais d’offres subsidiées, selon des représentants belges des grands fabricants de ces appareils présents au salon de l’électronique IFA de Berlin.

Cette technique de vente combine la souscription d’un abonnement GSM à l’achat d’un smartphone à prix réduit, parfois à partir de 9 euros à peine. Une pratique qui était interdite en Belgique jusqu’en 2009 mais qui s’est fortement développée depuis 2014. Les opérateurs confirment cette tendance à la hausse.

Le marché belge des smartphones se distingue par la domination qu’y ont les opérateurs en termes de ventes, explique Jean Raoul De Gelis, directeur pour la France et la Belgique de Sony Mobile. L’entreprise japonaise est le 4e acteur du marché dans le pays derrière le trio de tête Samsung, Apple et Huawei. “Plus de 65% des volumes de vente se font via cette voie alors que c’est du 50-50 avec le commerce de détail en France”, illustre-t-il.

D’après lui, les appareils milieu de gamme ont beaucoup plus de succès que ceux de la catégorie d’au-dessus, coûtant plus de 500 euros. “On pourrait penser que le marché belge est un marché de valeur. Pourtant, les ventes sont à 55 voire 65% dédiées à l’entrée de gamme”, appuie Julien Toth, responsable pour la Belgique du fabricant français Wiko. Cette entreprise basée à Marseille s’est spécialisée dans la “démocratisation” des technologies via des téléphones à bas prix, avec pour public cible les 15-35 ans.

Faisant partie du top 5 en Belgique et fortement implantée en Wallonie, Wiko reconnait qu’un grand travail d’extension et de reconnaissance de la marque doit se faire au nord du pays, “où le pouvoir d’achat est plus élevé”. “Cela se combine idéalement avec notre volonté d’évoluer vers le haut de gamme”, pointe Julien Toth.

Les opérateurs belges constatent justement un attrait plus élevé pour les offres intégrant des iPhone et autres Galaxy S7 ou S8 ces derniers temps. “C’est une tendance clairement à la hausse”, indique-t-on chez Proximus, selon qui le marché est aujourd’hui habitué à cette pratique. L’opérateur ne réalise cependant pas la moitié de ses ventes grâce à celles-ci, beaucoup de ses boutiques vendant des appareils en ‘stand alone’.

“Les gens cherchent à avoir un téléphone qu’ils peuvent payer sur la durée”, dit-on encore chez Proximus. Outre une fidélisation de la clientèle, “la vente couplée permet en effet un accès plus facile à tous aux téléphones haut de gamme”, confirme Coralie Miserque, porte-parole de Telenet/Base. “Les grands fabricants (Apple et Samsung) nous soutiennent dans cette politique. Cela permet d’offrir un accès plus large aux dernières nouveautés technologiques à nos clients (4G et 4G+) et va de pair avec l’augmentation constante de la consommation de data.”

“Les ventes couplées font maintenant vraiment partie de notre stratégie”, renchérit-on chez Orange Belgium, qui parle d’un “vrai succès”. La durée de contrat y est liée au smartphone acheté et non à l’abonnement souscrit. Le client peut toujours changer de plan tarifaire, précise l’ex-Mobistar.

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