Les travailleurs de Durobor approuvent à 76% le projet de reprise

© Image globe

Après un refus jeudi suivi de nouvelles tractations, les travailleurs de la gobeleterie Durobor (Soignies) ont accepté lundi en assemblée générale le projet de reprise de l’usine, porté par le Néerlandais Herman Green et la Région wallonne, a annoncé le ministre wallon de l’Économie Jean-Claude Marcourt.

Le refus initial des travailleurs de Durobor portait notamment sur la perte de revenu liée à la suppression de certaines primes, ainsi que sur le nombre de travailleurs repris. Le ministre Marcourt (PS) a alors initié, en son cabinet, une réunion d’urgence avec les organisations syndicales, le candidat repreneur et la Sogepa, le bras financier de la Région pour la continuité des entreprises.

“Des pistes de solution ont ainsi pu être élaborées et ont été soumises ce lundi aux travailleurs lors d’une nouvelle assemblée. Les nouveaux termes de l’accord social ont été validés par 76% des travailleurs. Les primes sont désormais remplacées par un avantage qui sera versé aux travailleurs en fonction d’objectifs à atteindre”, explique M. Marcourt dans un communiqué.

Jeudi, le gouvernement wallon avait confié à la Sogepa une mission déléguée pour participer au financement de DUROBOR NewCo, nouvelle société qui reprend les actifs des sociétés d’exploitation liées à Durobor, sur la base d’un projet industriel “en rupture avec le passé”.

Il a octroyé une prime à l’investissement d’un montant de 6,3 millions d’euros à DUROBOR Newco et l’exonération du précompte immobilier pendant cinq ans. Il a aussi libéré près de 3 millions d’euros en prise de participation et 3 millions en prêt tout en facilitant la location de l’infrastructure devant accueillir les nouvelles lignes de production de DUROBOR Newco. L’investissement total envisagé dans la nouvelle usine se monte à quelques 35 millions d’euros.

Le nombre de travailleurs repris reste de 144 (sur 230), mais en fonction de l’évolution de l’activité, l’entreprise a d’ores et déjà pris des engagements afin d’augmenter ce chiffre.

“Avec la ministre (wallonne de l’Emploi) Eliane Tillieux, nous nous engageons à continuer le travail afin d’offrir une perspective de reconversion au personnel non repris dans cet accord”, assure Jean-Claude Marcourt.

Les syndicats sont satisfaits, mais demandent de la transparence

Les syndicats sont néanmoins mitigés et demandent des explications sur le futur de la gobeleterie.

“Nous voulions sauver un maximum d’emplois et on en reste aux 144 travailleurs retenus avec 6 en réserve, sur quelque 230 travailleurs”, a indiqué Stefano Fragapane de la FGTB. “Nos propositions de recourir au chômage économique et à une diminution du temps de travail, notamment, n’ont pas été retenues. Nous regrettons aussi le manque de communication et donc de transparence quant aux critères de sélection du personnel repris dans la nouvelle structure. Nous demandons, dès lors, davantage de transparence pour le futur des travailleurs, en sachant que des acquis sociaux disparaîtront dans le nouveau projet.”

Partner Content