Les transporteurs routiers belges frappés par un trimestre décevant

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Selon les chiffres de l’Institut Transport routier et Logistique Belgique (ITLB), l’activité du secteur de transport belge routier reste médiocre au deuxième trimestre. Le transport national a ralenti de 1,3 pour cent par rapport au trimestre précédent. Sur le plan international, le secteur a noté une légère baisse de 0,4 pour cent.

L’économie semble à nouveau stagner. En Belgique, le PIB a augmenté d’à peine 0,1 pour cent au deuxième trimestre. L’Union européenne enregistre une légère croissance de 0,2 pour cent et la zone euro se caractérise par une croissance zéro qui frappe également le secteur de transport. “Si le secteur émet un certain nombre de signes positifs, tels qu’un niveau d’investissement positif et un nombre croissant d’offres d’emploi de chauffeurs, l’activité de transport demeure médiocre” estime l’ITLB dans son rapport conjoncturel.

Coûts de salaire et problèmes de bouchons

Selon les transporteurs routiers, les coûts salariaux belges constituent l’une des plus grandes difficultés. “Non seulement, ces coûts élevés rendent très dure la concurrence internationale pour les transporteurs qui emploient des chauffeurs belges, mais certaines entreprises soulignent que sur le plan national elles doivent égaler rivaliser avec des transporteurs qui engagent des chauffeurs étrangers par le biais de la délocalisation” peut-on lire dans le rapport qui évoque également le problème des embouteillages et en particulier les difficultés à circuler autour d’Anvers.

La sous-traitance a également baissé, l’ITLB mentionne une diminution de 0,3 pour cent pour le transport national et de 2,3 pour cent pour le transport international. Selon la majorité des entreprises de transport, ni le prix de revient ni le fret n’ont changé par rapport au trimestre précédent. Si les autres entreprises signalent une augmentation du prix de revient, les résultats sont partagés pour le fret : l’institut a noté une légère augmentation sur le plan national, mais sur le plan international elle a constaté une très légère baisse.

Investissements et offres d’emploi

Sur le plan de l’emploi, le secteur rapporte également peu de chiffres positifs. Les fichiers de personnel des chauffeurs et de collaborateurs logistiques ont baissé, alors que les chiffes pour les employés ont diminué par rapport au trimestre précédent. Cependant, le nombre d’offres d’emploi pour chauffeurs a sensiblement augmenté. Près de 17 pour cent des transporteurs se déclarent à la recherche d’un chauffeur alors que le trimestre précédent, ce chiffre s’élevait à à peine 2,8 pour cent.

Autre bonne nouvelle, 30,1 pour cent des transporteurs confirment que leur entreprise a investi au cours du trimestre, alors qu’au trimestre précédent ce chiffre s’élevait à 19,3 pour cent et à 21,6 pour cent l’année passée. Il s’agit surtout d’investissements de remplacement et de véhicules à moteur.

Cependant, 18,9 pour cent des entreprises annoncent qu’elles éprouvent des difficultés de liquidités. Si ce chiffre est un peu plus élevé qu’au trimestre précédent (17,1 %), il reste sous le niveau du même trimestre de l’année dernière (où il s’élevait à 23,1%).

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