Les titres-service ont dix ans: Vandenbroucke suggère d’en augmenter le prix

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Les titres-service ont dix ans. C’est en mai 2003 qu’a été lancé ce mécanisme de lutte contre le travail au noir, dont le succès n’est plus à démontrer. Pour Frank Vandenbroucke, qui fut l’un des architectes de la mesure en tant que ministre fédéral de l’Emploi à l’époque, le prix des chèques peut être augmenté sans mettre en péril le régime.

Le dixième anniversaire a été l’occasion de faire le point sur la mesure, lors d’un événement organisé par le bureau d’intérim Randstad, leader du marché des emplois pourvus grâce aux titres-service. “Fort de 170.000 travailleurs, le secteur représente 4% de l’emploi total en Belgique”, a affirmé Erika Dejaegher, CEO de Randstad Titres-service. Quelque 900.000 familles utilisent le système de façon régulière pour les tâches ménagères.

A leur lancement en 2003, les chèques coûtaient 6,20 euros. Le prix a été progressivement relevé et s’élève désormais à 8,50 euros. Il n’en devient pas moins de plus en plus populaire, avec un coût significatif pour les finances publiques – 14 euros additionnels par chèque, soit plus de 1,6 milliard d’euros par an.

Une fois entérinée la sixième réforme de l’Etat, les titres-services deviendront une compétence régionale. Pour Frank Vandenbroucke, ils devraient se maintenir dans ce contexte, mais le prix sera revu à la hausse. “Il y a dix ans nous avons fixé le prix des titres délibérément trop bas, pour donner un grand coup au travail au noir. Cela a réussi, le prix peut donc être relevé sans problème. Pour ce qui me concerne, la déduction fiscale peut même complétement disparaître”.

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