Les produits Lotus aussi retirés de la vente en Belgique

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L’Afsca a pris contact avec Lotus Bakeries afin de s’assurer que les produits retirés du marché en France le soient aussi en Belgique le cas échéant, a indiqué lundi le porte-parle de l’Agence pour la sécurité de la chaîne alimentaire. Le ministère français de l’Agriculture a publié la semaine dernière une liste de produits dans lesquels l’insecticide fipronil a été détecté, contenant notamment des frangipanes du fabricant belge.

Ces produits, principalement des gaufres, ne comportent pas de risque pour la santé du consommateur, mais la teneur en fipronil dépasse la limite maximale de résidus (LMR), au-dessus de laquelle ils sont dits “non conformes” et doivent être retirés du marché. En France, une liste de ces produits non réglementaires a été publiée par le ministre de l’Agriculture.

En Belgique, le gouvernement n’a à ce jour pas communiqué sur le sujet. “C’est aux entreprises que revient la responsabilité de retirer du marché les produits non conformes”, explique Jean-Sébastien Walhin, porte-parole de l’Afsca.

L’agence est ensuite chargée de vérifier qu’aucun produit non conforme ne se trouve dans les magasins. C’est dans ce cadre qu’elle a pris contact avec Lotus afin de s’assurer que la société prenne les mêmes dispositions en Belgique et en France.

“Les mêmes mesures doivent être respectées en Belgique, en France et partout en Europe”, souligne M. Walhin. L’entreprise a d’ailleurs commencé samedi à reprendre des madeleines vendues chez Lidl afin d’effectuer des analyses, selon le supermarché. Delhaize et Colruyt seraient aussi concernés. Les autorités sont tenues d’informer le consommateur dès qu’un danger pour la santé publique est détecté.

Dans ce contexte, l’Afsca a diffusé sur son site le numéro du seul lot d’oeufs dans lequel des doses nocives de fipronil ont été détectées – c’est à dire au-dessus de la limite européenne de sécurité de 0,73 mg/kg. Ces oeufs sont les seuls à faire l’objet d’un véritable rappel. Pour le reste, la procédure européenne ne prévoit pas de communiquer lorsqu’un produit non conforme à la réglementation est retiré du marché. La liste rendue publique en France témoigne donc d’un choix différent et “inhabituel” en termes de communication.

“Des dizaines de produits sont retirés chaque année par les entreprises, par exemple parce que l’étiquetage n’est pas dans la bonne langue. On ne va pas communiquer à chaque fois!”, relève l’Afsca. Il s’agit aussi d’éviter la confusion auprès de la population en changeant de manière de communiquer.

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