Les PME allemandes, prêtes à recruter des réfugiés

Migrants venus de Budapest (Hongrie), sur route longeant la frontière autrichienne, septembre 2015 © Reuters

Plus de la moitié des PME allemandes estiment que les réfugiés peuvent contribuer à adoucir la pénurie de main d’oeuvre, leur plus grosse préoccupation à l’heure actuelle, et 85% sont prêtes à en recruter, selon un sondage publié mardi.

Selon cette enquête réalisée par la société de conseil EY (ex-Ernst and Young) auprès de 3.000 entreprises représentant le “Mittelstand” allemand, 49% des PME souffrent d’un manque à gagner en raison de la difficulté à trouver la main d’oeuvre adéquate.

Plus de la moitié des PME sondées (55%) “anticipent que les réfugiés qui arrivent en Allemagne vont contribuer à adoucir la pénurie de main d’oeuvre”, selon un communiqué d’EY, et 85% “seraient prêtes à donner un emploi à un réfugié dans leur entreprise”.

L’Allemagne a accueilli 1,5 million de demandeurs d’asile depuis le début 2014, dans lesquels certains voient, à terme, le salut pour une économie allemande qui pâtit déjà du vieillissement de la population et a du mal à assurer la relève dans certains métiers et secteurs.

Chez les PME, la pénurie est particulièrement marquée dans les services, dans le BTP et le secteur de l’énergie, selon EY, et elle conduit à un manque à gagner annuel de chiffre d’affaires estimé à 46 milliards d’euros.

Mais il faudra attendre encore de longues années avant que les réfugiés tout juste arrivés puissent combler les trous, mettent en garde nombre d’experts, le temps d’apprendre la langue et d’acquérir les qualifications nécessaires sur un marché du travail très regardant sur diplômes et certificats.

Parmi les PME interrogées par EY, 80% voient dans les faibles connaissances linguistiques “le plus gros obstacle” à l’intégration des réfugiés sur le marché du travail.

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