Les patrons flamands pour le boycot d’une tripartite traditionnelle

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Près d’un patron flamand sur deux envisage de boycotter une tripartite traditionnelle au fédéral, selon une enquête menée auprès de 1.709 indépendants et patrons de PME par l’Unizo (Classe moyennes flamandes) et à laquelle De Standaard, Het Nieuwsblad et Le Soir font écho lundi.

Si une tripartie traditionnelle devait être remise sur pied, 46,3% des patrons flamands interrogés affirment qu’ils reporteraient des investissements prévus et 11,9% envisageraient de délocaliser tout ou partie de leurs activités.

L’enquête révèle aussi que 68,1% des personnes sondées se prononcent en faveur de la coalition “kamikaze” (N-VA, CD&V, MR et Open Vld), avec au centre du jeu le MR de l’informateur royal Charles Michel comme seule formation francophone.

“On ne comprend pas le non du cdH, et on craint un Di Rupo II, le cauchemar pour les patrons”, commente Karel Van Eetvelt, le patron d’Unizo.

Il voit cependant dans les résultats de ce sondage plus “une réaction émotionnelle” qu’une “menace”.

Invitée de Bel-RTL lundi matin, la députée Zakia Khattabi, dont le parti Ecolo n’est pas concerné par une tripartite traditionnelle, s’est cependant dite choquée de telles menaces. “Quel sens d’irresponsabilité! Il faut attendre le projet sur la table”, a-t-elle souligné, estimant par ailleurs que la tripartite traditionnelle sortante avait pris certaines mesures qui auraient pu être prises par la N-VA. Elle dénonce un discours basé sur l’émotion là où la raison doit primer.

Pour le patron des patrons belges Pieter Timmermans (FEB, Fédération des entreprises de Belgique), la tripartite traditionnelle a le désavantage de générer d’incessants compromis. Cependant, le plus important à ses yeux n’est pas la couleur de la coalition, mais bien son programme, qui doit donner de l’oxygène aux entreprises, a-t-il affirmé sur La Première (RTBF).

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