“Les outils financiers publics sont nécessaires pour partager les risques”

Jean-Michel Javaux, président du conseil d'administration de Meusinvest. © Belga

Désormais très impliqué dans le tissu économique liégeois, l’ancien président d’Ecolo se réjouit du dynamisme et de l’innovation dans les PME. “Mais trop peu deviennent de grandes entreprises”, déplore-t-il. Il plaide pour des mesures fiscales afin de les aider à franchir ce cap.

L’ancienne et toujours très populaire figure de proue d’Ecolo, Jean-Michel Javaux, gravite désormais dans le monde économique liégeois. Président de Meusinvest, il vient d’être désigné administrateur de la filiale immobilière de l’aéroport de Liège.

Depuis que vous avez quitté la présidence d’Ecolo, vous vous impliquez de plus en plus dans l’économie liégeoise. Pourquoi ce choix de carrière ?

Je reviens à mes fondamentaux. Mes grands-parents étaient entrepreneurs, dans la construction du côté de ma mère et dans une beurrerie-fromagerie du côté de mon père. La fibre était là. Le premier congrès de ma présidence d’Ecolo en 2003 avait pour titre : “L’écologie, c’est l’avenir de l’économie”. Nous étions là après la saga Francorchamps et ces discours sur “les écolos fossoyeurs de l’emploi”. J’ai été à la rencontre de toutes les unions professionnelles à travers la Wallonie, j’ai participé à une série de débats avec Eric Domb (Pairi Daiza, à l’époque président de l’UWE), j’ai visité de nombreuses entreprises, etc. Tout cela pour démontrer le réalisme du programme économique d’Ecolo.

Et comment avez-vous été accueilli ?

Les débats ont permis de dépasser les clichés. J’ai désormais un bon petit réseau dans le milieu économique. C’était l’époque du rapport Stern. On voyait l’importance d’investir maintenant pour diminuer demain la facture du réchauffement climatique, les technologies vertes explosaient en Allemagne…

Les filières vertes reviennent constamment dans le discours écolo. N’est-ce pas utopique de baser le redéploiement sur ces secteurs ?

Non, je pense que le monde économique a bien compris qu’il n’avait pas suffisamment pris en compte l’épuisement des ressources, la base de l’écologie politique et du développement durable. Je prends souvent l’exemple d’Umicore : des mines de zinc, sans doute l’une des activités les plus polluantes qui soient. Ils ont évolué vers la fabrication des cellules solaires sur les satellites et ont été les premiers dans les pots catalytiques. Siemens a choisi de quitter son secteur électrique traditionnel pour aller vers les smart cities, vers une gestion intelligente de l’électricité et du gaz. C’est cela la modernité.

Retrouvez cette interview complète dans la magazine Trends-Tendances de cette semaine.

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